Fête de la musique : un système auditif endommagé, c'est pour la vie !
Publié le 19 juin 2015 à 09:00
Nous voilà à la veille de la Fête de la Musique et des Festivals, il est donc peut-être important de rappeler que nos oreilles sont fragiles et que si notre audition baisse suite à des expositions sonores élevées, on ne récupère pas !
Un jeune sur deux souffre de troubles auditifs
Saviez-vous qu’un jeune sur deux souffre de bourdonnements ou de sifflements dans les oreilles suite à des expositions à des sons trop élevés ? Parmi ces jeunes concernés par des troubles de l’audition, 59 % attendent que cela passe.
Pourtant...
Le système auditif ne possède pas de protection naturelle et lorsqu’il est endommagé, c’est pour la vie.
Le système auditif est l’un des sens les plus fragilisés par nos pratiques de vie. Contrairement aux yeux, les oreilles ne sont pas constituées de protecteurs naturels et restent réceptives à tous les sons, toxiques ou non.
Au-delà de 85 dB (décibels) l’oreille est en danger. La dangerosité va dépendre aussi de la durée d’exposition. Par exemple, il est possible d’être soumis à une exposition de 80 dB pendant 8 h sans danger pour le système auditif (même si une fatigue s’en ressentira quand même), mais un impact soudain à 120 dB (pétard) peut créer autant de dégâts sur le système auditif que 5 minutes de MP3 à 100 dB.
Le système auditif repose sur des mécanismes fragiles dont le bon fonctionnement dépend en grande partie des cellules sensorielles appelées cellules ciliées que nous ne savons ni guérir ni remplacer. Elles ne se régénèrent pas par elles-mêmes.
Une fois abîmé, c’est pour la vie
Contrairement à la vue, notre acuité auditive repose sur une dotation à la naissance, une fois pour toute. Seulement 15 000 cellules sensorielles par oreille (soit 50 fois moins que les cellules sensorielles de l’œil) transmettent les informations externes au cerveau auditif qui va ensuite décoder. Ces cellules s’usent avec le temps et sous l’effet d’exposition sonore. Une fois perdues, c’est pour la vie ! Et il n’y a pas d’âge pour altérer son capital auditif. On peut l’abîmer dès le plus jeune âge !
Pourtant, on peut concilier plaisir d’écoute et prendre soin de son oreille.
L’oreille n’ayant pas de volets protecteurs, il est nécessaire d’avoir le réflexe de la protéger. On le fait pour la peau. On le fait pour la vue. Alors pourquoi pas pour les oreilles ?
Les protections auditives, le seul moyen de protéger ses oreilles
Les jeunes ne sont pas fans de protections auditives, pourtant, la plupart d’entre eux disent, que si elles étaient distribuées gratuitement, ils essaieraient.
Quand utiliser ces protections auditives ?
- Lors des concerts en plein air, il est conseillé de s’éloigner des enceintes. Des bouchons de protection en mousse sont de plus en plus proposés gratuitement ou à la vente par les organisateurs.
En cas de volume excessif, il faut s’éloigner le plus possible de la source sonore.
- Lors des concerts en salle ou en discothèque, la réglementation limite l’intensité sonore à 105 dB. Celle-ci reste toutefois élevée par rapport au seuil de dangerosité reconnu par les scientifiques du monde entier. Ce, d’autant plus que la durée d’exposition est généralement longue.
Le port de protecteurs est donc incontournable : du simple bouchon mousse à la protection à filtre sur mesure.
- Lors de bruits intenses (pétards, feu d’artifice, sirène des pompiers…), couvrez-vous le pavillon des oreilles avec vos mains, et surtout, apprenez à le faire à vos enfants dès leur plus jeune âge.
- Lors de la pratique d’un instrument, des protections individuelles pour les musiciens existent et ont été développées pour conserver une bonne sensation du son. Réalisées sur mesure, elles apportent un confort qui permet de se faire plaisir.
Dans tous les cas, une pause auditive s’impose
Il est nécessaire d’offrir un temps de repos, c'est-à-dire un temps sans écouter son baladeur, pendant les 24 h qui suivent une exposition sonore intense afin que les pressions du système auditif se rétablissent.
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