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L'ostéoporose : symptômes, causes et traitements

L'ostéoporose : symptômes, causes et traitements

Publié le 30 septembre 2015 à 16:42

Tout savoir sur l’ostéoporose : à quoi correspond-elle exactement ? Quels sont les symptômes ? Quelles sont les causes ? Comment la diagnostiquer ? Quels sont les traitements ? Existe-t-il des moyens pour la prévenir ?

Qu'est ce que l'ostéoporose ?

L’ostéoporose se définit comme une maladie du squelette qui associe une diminution de la densité osseuse et une altération de la qualité de l’os.

Elle provoque une diminution de la résistance osseuse, à l’origine de fractures.

L’os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence et toute la vie grâce au fonctionnement coordonné de 2 types de cellules : les ostéoclastes qui détruisent l’os ancien et les ostéoblastes qui fabriquent l’os nouveau. Normalement, il existe un équilibre entre la destruction et la formation osseuse. En cas d’ostéoporose, l’équilibre est rompu, la destruction osseuse l’emporte sur la fabrication, avec pour conséquence une perte osseuse excessive.

Elle atteint plus souvent et plus précocement les femmes. A partir de 50 ans, 1 femme sur 3 est concernée par l’ostéoporose avec un risque qui augmente avec l’âge. A 65 ans, 40 % des femmes souffrent d’ostéoporose et à 80 ans, 70 % en sont atteintes.

En France, environ 3 millions de françaises sont atteintes d’ostéoporose contre seulement 800 000 français.

Symptômes

Le déséquilibre entre destruction et formation de l’os commence peu à peu et la perte osseuse se fait silencieusement.

L’os devient de plus en plus poreux. L’os cortical, formant l’enveloppe protectrice externe, s’amincit et l’os trabéculaire, appelé spongieux, constitué de moelle, est formé de travées osseuses moins nombreuses et plus fines.

Longtemps silencieuse, l’ostéoporose est non douloureuse.

Toutefois, la fragilité osseuse qu’elle provoque entraîne des risques accrus de fractures : notamment au niveau des vertèbres (avec les fameux « tassements vertébraux »), du col du fémur, du poignet (souvent l’une des fractures les plus précoces), mais également du bassin, du genou ou des côtes (pouvant même survenir à la suite d’une quinte de toux).

La douleur apparaît généralement lors de ces fractures.

Facteurs de risque

Les facteurs favorisants sont nombreux et souvent associés entre eux.

Si l’âge avancé et le sexe féminin sont particulièrement concernés, le risque de fracture par ostéoporose est lié à :

  • Une ménopause précoce (avant 45 ans) naturelle ou provoquée par l’ablation chirurgicale des ovaires et non traitée par un traitement hormonal substitutif.
  • L’hérédité : un antécédent familial, surtout maternel, de fracture lors d’un traumatisme minime.
  • Un antécédent personnel de fracture suite à un faible traumatisme fait craindre de nouvelles fractures.
  • Un mode de vie sédentaire, l’inactivité ou une immobilisation prolongée. A l’inverse, l’activité physique régulière a un effet protecteur sur la masse osseuse.
  • La maigreur, mais aussi l’obésité, qui jusqu’à présent avait la réputation de protéger contre l’ostéoporose, semble, au contraire, être également un facteur favorisant de fractures ostéoporotiques.
  • L’absence prolongée de règles et tout dérèglement hormonal.
  • Une alimentation déséquilibrée, pauvre en calcium et en protéines.
  • L’absence d’ensoleillement entraînant une baisse de fabrication de vitamine D. En effet, la vitamine D a une influence sur l’os, mais aussi sur la force musculaire et sur le risque de chutes.
  • L’alcool et le tabac.
  • Un traitement prolongé ou à fortes doses de cortisone.

Dépistage

L’altération de la qualité de vie et l’augmentation de la mortalité secondaire aux fractures ostéoporotiques montrent l’importance d’un dépistage précoce des personnes à risque.

Le dépistage de l’ostéoporose se fait essentiellement par l’ostéodensitométrie qui mesure la densité osseuse, c’est-à-dire la quantité de minéraux, au niveau des os les plus touchés par l’ostéoporose (rachis lombaire et col du fémur).

Cette mesure permet d’évaluer au mieux l’appauvrissement osseux en fonction de l’âge, de dépister les femmes à haut risque de fractures et enfin de motiver la patiente à prendre un traitement hormonal de la ménopause ou un médicament de fond contre l’ostéoporose.

L’intérêt majeur de cet examen est de détecter l’ostéoporose avant la première fracture.

L’ostéodensitométrie est sans danger, indolore et ne dure qu’une quinzaine de minutes.

Les médicaments

L’insuffisance en vitamine D va réduire l’efficacité des différents médicaments de fond de l’ostéoporose. Il est donc important de la corriger avant d’instituer tout traitement médicamenteux.

Le traitement hormonal de la ménopause

Destiné à compenser la carence en œstrogène, il a déjà fait la preuve de son efficacité dans la prévention des fractures par ostéoporose et diminue d’environ 50 % l’incidence des fractures de vertèbres et de hanche.

Les œstrogènes sont généralement administrés par voie cutanée, en continu ou avec un arrêt de quelques jours, soit par application d’un gel sur la peau, soit par un patch à coller contenant l’hormone et la laissant filtrer à travers la peau. La progestérone, en comprimé, est associée au moins 12 jours par mois, dans le but de protéger la muqueuse utérine et d’éviter tout risque de cancer du col de l’utérus.

Ce traitement ne peut pas être utilisé chez une femme ayant un antécédent personnel de cancer du sein, de thrombose veineuse (phlébite) ou d’accident vasculaire cérébral.

Le raloxifène (Optruma®, Evista®)

Il diminue la destruction osseuse post-ménopausique et réduit le risque de fracture de vertèbre.

On l’utilise lorsque l’ostéoporose prédomine sur la colonne vertébrale. Néanmoins, il n’a pas d’action sur la réduction des fractures du col du fémur.

Surtout, il diminue significativement le risque de cancer du sein.

Il ne soulage pas les bouffées de chaleur de la ménopause et est contre-indiqué en cas d’antécédent de phlébite et d’alitement prolongé.

Les biphosphonates

Ils freinent la destruction osseuse en inhibant l’activité des ostéoclastes. Ils augmentent la masse osseuse et diminuent d’environ 50 % le risque de survenue de fractures dues à l’ostéoporose, non seulement de vertèbres, mais également du col du fémur.

Il s’agit de l’alendronate (Fosamax®) et du risedronate (Actonel®) ou encore du Fosavance ou de l’Adrovance qui sont de l’alendronate associé à de la vitamine D.

Ces médicaments sont pris une fois par semaine, à distance d’aliments, et en position assise ou debout (il ne faut pas se coucher après la prise du médicament pour éviter des brûlures œsophagiennes).

Il existe également une forme injectable, le zolédronate (Aclasta®) qu’on injecte une seule fois par an, mais qui peut engendrer un syndrome grippal pendant quelques jours.

Le teriparatide (Forsteo®)

Ce traitement est indiqué en cas d’ostéoporose sévère, quand il y a déjà eu au moins 2 fractures de vertèbres.

Il est ostéoformateur et améliore qualitativement et quantitativement l’os. Il diminue de façon significative le risque de nouvelle fracture.

La biothérapie (Prolia®)

Ce traitement fait appel à un anticorps qui empêche la destruction osseuse en inhibant directement les cellules destructrices des os (les ostéoclastes). Il augmente la densité osseuse et diminue le risque de nouvelles fractures de vertèbre ou de hanche.

Ce traitement, qui nécessite une injection tous les 6 mois, ne sera utilisé qu’en deuxième intention, après un biphosphonate qui n’a pas été efficace ou mal supporté.

Prévention

Pour une prévention efficace de l’ostéoporose, des apports suffisants de calcium et de vitamine D, une activité physique régulière, la lutte contre le tabac et l’alcool sont essentiels pour avoir des os plus solides et espérer diminuer le risque de fractures.

Le calcium

Il est indispensable dans la lutte contre l’ostéoporose puisqu’il est le principal constituant de l’os qui contient pratiquement la totalité du calcium de l’organisme (environ 99%).

Son absorption par le tube digestif et sa fixation sur les os dépendent de la vitamine D.

Les produits laitiers sont la principale source de calcium : lait, mais surtout fromages, yaourts et fromages frais.

Les autres sources de calcium sont les eaux fortement minéralisées (Hépar®, contrex®, Courmayeur®), les légumes à feuilles vertes (choux, épinards, persil, cresson, brocolis…), les fruits naturellement secs ou séchés (noix, amandes, noisettes, pistaches, figues…), le tofu, les graines de sésame, les sardines

La vitamine D

La vitamine D permet l’absorption digestive du calcium : elle est donc indispensable pour une ossature en bonne santé.

Elle est fournie à 90 % par l’exposition au soleil (entre 15 à 30 minutes d’exposition solaire du visage et des avant-bras, suffisent à assurer nos besoins quotidiens) et, en faible quantité par l’alimentation, et notamment avec les poissons gras (hareng, saumon, sardine, maquereau…).

Il peut être utile de prendre des supplémentations en vitamine D pendant la période hivernale pour compenser le manque de soleil.

Les bienfaits de l’activité physique

L’activité physique, et notamment les sport en charge avec un impact faible à modéré des pieds avec le sol, entraîne des contractions musculaires qui exercent des stimulations mécaniques actives sur l’os, réduisant ainsi la perte osseuse, stimulant la fabrication de l’os et améliorant sa qualité.

La marche rapide, les danses de salon ou encore la gymnastique douce avec des petits sautillements sont les activités les plus bénéfiques.

Les activités comme la natation, l’aquagym, le vélo ou encore le stretching n’ont pas d’impact sur la résistance des os mais présentent tout de même d’autres avantages comme le renforcement musculaire, très important pour améliorer l’équilibre et éviter les chutes.

Alcool et tabac

Pour limiter la perte osseuse, on lutte contre les toxiques osseux comme le tabac et l’alcool. L’idéal est donc de ne pas fumer et de limiter sa consommation d’alcool

Les protéines

Les protéines servent à fabriquer la structure des os et des muscles. Il faut donc en consommer régulièrement (sous forme de viande, de poisson, d’œuf ou encore de soja), mais sans excès car une quantité excessive de protéines peut provoquer une perte de calcium dans les urines.

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