Le rhume : la maladie infectieuse la plus répandue
Publié le 27 mars 2014 à 00:00
Les enfants auront eu de 60 à 100 rhumes jusqu’à la fin de leur croissance et les adultes sont encore touchés 2 à 4 fois par an.
Pourquoi attrape-t-on un rhume ?
Le rhume, ou rhinopharyngite banale, est encore appelé scientifiquement rhinite infectieuse aiguë
Cette maladie infectieuse est très répandue. Elle est causée par un virus, et plus exactement par un des nombreux virus qui peuvent être à l’origine d’un rhume.
En effet, plus de 100 virus peuvent entraîner des rhumes. Les virus les plus courants sont les rhinovirus (30 à 50 % des cas), les coronavirus (10 à 15 % des cas), les parainfluenzae (10 à 15 % des cas) ainsi que plus rarement, d’autres familles de virus, les adénovirus, les entérovirus, le virus respiratoire syncitial… (5 % des cas).
Chacun de ces virus peut apporter une immunité relative mais rarement durable ; cependant, il ne protège pas contre tous les autres virus ! Ainsi, à l’âge de 2 ans, la plupart des enfants sont immunisés contre 90 % des rhinovirus, ce qui ne les empêche pas de continuer de faire des rhinopharyngites.
Chaque famille de virus possède une saison de prédilection !
Certains virus préfèrent attaquer l’hiver, quand le froid freine les défenses immunitaires. En effet, le froid bloque, au niveau de la muqueuse nasale, l’action des anticorps et des protéines immunitaires qui ne sont pleinement efficaces qu’à 37°C.
D’autres virus profitent plutôt du printemps ou de l’été lorsque le temps favorise leur dissémination. Les courants d’air favorisent le dessèchement de la muqueuse nasale, ce qui fragilise le système de défense et rend plus facile la dissémination des virus.
Quels sont les symptômes et les complications possibles ?
Le rhume est une maladie très contagieuse
Les virus inhalés se fixent sur la muqueuse nasale ou sur le pharynx (gorge). Ils s’y multiplient, puis sont libérés dans les sécrétions du nez. Les virus peuvent alors être expulsés dans l’air sous formes de fines gouttelettes par l’intermédiaire des éternuements ou de la toux. Ces gouttelettes peuvent alors contaminer un autre individu.
Le rhume peut également se propager par l’intermédiaire des mains : la personne malade peut toucher des objets ou les mettre dans sa bouche (couverts, verres, jouets…). La personne non malade peut ensuite toucher ces objets, puis mettre ses mains à sa bouche et être ainsi contaminée à son tour.
Quels sont les symptômes d’un rhume ?
Les premiers symptômes apparaissent dans les 2 ou 3 jours qui suivent la contamination.
Plusieurs signes sont caractéristiques :
- fièvre légère et inconstante, avec sensation de fatigue et maux de tête
- mal de gorge
- picotements dans le nez
- écoulement nasal clair et fluide
- mais aussi, nez bouché, avec l’une ou l’autre narine bouchée ou parfois les deux : en contact avec le virus, la muqueuse nasale se met à gonfler et produit une grande quantité de mucus, ce qui se traduit par un nez bouché.
- Eternuements
- parfois, une toux sèche, provoquée par l’écoulement des sécrétions dans l’arrière gorge.
Ces symptômes durent généralement de 5 à 7 jours, mais ils peuvent parfois persister jusqu’à 2 semaines.
La rhinite aiguë peut parfois être à l’origine de certaines complications
La rhinite infectieuse aiguë est une maladie virale bénigne ; cependant, elle peut se compliquer dans certains cas :
- lors d’une surinfection bactérienne (généralement due à un pneumocoque) responsable alors de bronchite, sinusite ou infections pulmonaires plus graves.
- elle peut entraîner une otite moyenne aiguë, virale ou bactérienne, notamment chez le jeune enfant.
- elle peut être à l’origine de bronchiolite ou pneumopathie virale chez le nourrisson.
- elle peut provoquer de l’asthme ou une insuffisance respiratoire chez les sujets fragilisés.
Que faire face à un rhume ?
Quelques gestes essentiels doivent être accomplis en cas de rhume
- En premier lieu, le mouchage : il est essentiel pour éliminer l’infection. Il faut obliger les enfants à se moucher (car ceux-ci sont parfois capables de passer la journée avec le nez bouché sans se moucher) et utiliser un mouche-bébé chez les plus petits.
- Le lavage de nez avec de l’eau salée fait également partie des principes de base. Vous pouvez utiliser des dosettes de sérum physiologique chez les bébés. Pour les enfants plus grands et les adultes, les flacons pressurisés seront plus efficaces (type Physiomer® ou Stérimar®). Des composés antiseptiques pourront s’ajouter à l’eau de mer comme dans le Prorhinel®.
- Des inhalations de vapeur d’eau chaude, aux alentours de 45°C (43°C est la température la plus efficace) ont donné des résultats excellents : 80% de soulagement après les 3 premières séances. Cette technique est toute simple : un peu d’eau très chaude versée dans un bol à inhalation dont le couvercle recouvre le nez et la bouche (ou même plus simplement encore avec une serviette sur la tête).
Il est possible d’ajouter à cette eau chaude 1 à 2 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus globulus (pour dégager les bronches), de ravinstara (antiviral, idéal pour ce type de rhinite banale) ou de cyprès (en cas de toux sèche).
La prise d’antibiotiques n’est d’aucune utilité dans ce type de rhinite, sauf en cas de surinfection bactérienne.
Sachez que la prise quotidienne de vitamine C, comme cela a souvent été dit, ne permet absolument pas d’éviter les rhinites infectieuses aiguës. Certaines études ont cependant démontré que la prise de 8 gr de vitamine C dès le premier jour de la maladie a permis de réduire la durée des symptômes. Attention, dans ce cas, à n’utiliser que de la vitamine C naturelle (Acerola) qui ne vous empêchera pas de dormir !
- Publicité -
- Publicité -