Ce qui frappe au premier abord chez vous est sans aucun doute votre air doux et pacifique. Toute votre personne dégage un bon naturel, une touchante attitude débonnaire. Vos gestes sont lents et votre voix posée.
Vous êtes pour ainsi dire incapable de méchanceté. Loué ou calomnié, caressé ou battu, votre réaction est presque toujours un sourire que d'aucuns pourraient parfois qualifier de "stupide".
Les gens vous apprécient surtout pour votre gentillesse. Vous êtes une personne qui non seulement ne cherche jamais à faire du mal même à une mouche, mais qui encore est tout disposé à rendre service chaque fois que l'occasion s'en présente.
Mais vous ne vous faites pas beaucoup d'amis. Pour vous, l'amitié est chose trop sérieuse pour être dispensée à tout le monde. "Avoir beaucoup d'amis, c'est n'avoir point d'amis" (Aristote). Lorsque vous choisissez quelqu'un pour être votre ami, vous le faites avec les meilleures intentions du monde. C'est un choix que vous entendez honorer toute votre vie.
Une de qualités qu'on apprécie beaucoup chez vous, c'est l'honnêteté. Vous êtes incapable de mensonge, de double langage, ou même de la restriction mentale qu'un directeur de conscience pourrait autoriser. Que ce que vous dites puisse vous attirer des ennuis ou des louanges, vous appelez toujours un chat un chat ; c'est pour vous aussi simple que cela.
La tolérance est aussi remarquable chez vous. Si vous êtes prompt à reconnaître votre tort et à en demander pardon, vous êtes tout aussi prêt à pardonner aux autres, avant même qu'ils ne le vous demandent, et vous faites cela "non seulement sept fois par jour, mais soixante-dix-sept fois sept par jour", ainsi que l'enseigne l'Évangile. Comme Confucius et Rousseau, il croit sincèrement en la bonté originelle de l'homme. Puisque vous êtes vous-même bon et généreux, vous projetez ce trait de caractère sur les autres et refusez de croire qu'ils peuvent être foncièrement méchants.
Mais la qualité que d'aucuns trouvent la plus exquise chez vous est votre relative sérénité en face de l'adversité. Il ne s'agit pas de résignation passive mais de stoïcisme conscient. Même dans les circonstances les plus insupportables, on vous voit rarement perdre la boussole. Mais cette attitude n'implique pas que vous soyez exceptionnellement immunisé contre la douleur. Bien au contraire. Vous êtes parmi les gens les plus sensibles aux déceptions, aux deuils, à la séparation. Seulement vous ne voulez pas manifester votre impatience ou votre tristesse parce que, en partie, vous ne voulez pas importuner les autres. Il faut beaucoup de force intérieure et de volonté pour pouvoir souffrir en silence !
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