Peut-on se faire opérer de la presbytie ?
Publié le 09 février 2015 à 10:00
A partir de 45 ans, pratiquement tout le monde est touché par la presbytie : vous savez, c’est lorsque l'on commence à être obligé d’allonger de plus en plus les bras pour lire ! C’est d’ailleurs vers cet âge que l'on commence à porter des lunettes… Mais est-ce la seule solution pour pouvoir continuer à lire ou est-il possible de se faire opérer ?
Quelles solutions existe-t-il pour soulager les 22 millions de presbytes français ?
La presbytie, qu’est-ce que c’est ?
Après 45 ans, le cristallin, cette sorte de petite lentille qui se trouve à l’avant de l’œil, perd de sa souplesse et s’épaissit. Du coup, il accommode moins bien et l’on a du mal à voir de près.
La lecture devient de plus en plus difficile. Au début, on a du mal à lire les petites lettres ou dans les lieux où la lumière est insuffisante, puis l’on prend de plus en plus de recul pour pouvoir déchiffrer.
Ce phénomène s’accentue jusqu’à 60 ans puis se stabilise.
Comment y remédier ?
Pour compenser, la solution la plus simple est de porter des lunettes, qui sont en fait des loupes. Mais cette solution n’est pas toujours pratique car il faut ôter les lunettes pour voir de loin.
Les loupes sont plutôt adaptées pour les débuts de la presbytie, mais, très vite, il faut opter pour des lunettes à double foyer, c’est-à-dire, avec une partie haute pour voir de loin et une partie basse pour voir de près.
Plus sophistiqués, il existe également les verres progressifs avec une puissance qui varie progressivement de la partie haute du verre à sa partie basse.
Des lentilles existent également pour corriger la presbytie, avec toutefois, des difficultés d’accommodation.
Une autre solution : l’intervention
Si l’on se refuse à porter des lunettes ou que l’on a du mal à les supporter, on peut également envisager une intervention chirurgicale au niveau des yeux, tout en sachant que, comme toute opération, ce n’est pas sans risque.
Différents types d’interventions existent, plus ou moins efficaces.
Le laser
C’est la plus ancienne technique pour améliorer la presbytie. Elle s’effectue sous anesthésie locale et permet de modifier le rayon de courbure de la cornée, compensant ainsi les défaillances du cristallin.
En pratique, la cornée est ciselée et remodelée pour compenser la presbytie.
Cette technique permet de restituer la vision de loin, intermédiaire et de près.
L’implant multifocal
Cette technique consiste à remplacer le cristallin par un implant multifocal, doté de plusieurs zones de correction correspondant aux différentes distances de vision.
Toutefois, cette pratique a ses limites car il faut faire un choix entre obtenir une bonne vision de loin et intermédiaire ou une bonne vision de près et de loin. Il ne faut donc pas trop attendre de cette opération car on risque d’être déçu. Par ailleurs, une retouche par laser est parfois nécessaire dans un second temps pour optimiser les résultats de l’implantation.
L’implant accommodatif
Plus mobiles, limités à une seule zone, ces implants réalisent une pseudo-accommodation grâce à une capacité de déplacement obtenue avec de nouveaux matériaux.
Les résultats sur la vision ne sont pas, pour l’instant, très bons non plus.
Toutes ces interventions sont considérées comme des opérations de confort et ne sont pas, à l’inverse des lunettes, remboursées par la Sécurité Sociale.
Elles coûtent, en moyenne, entre 800 et 1 200 €.
Une technologie d’avenir intéressante
Une nouvelle technologie, encore actuellement dans le domaine de la recherche, consiste à pratiquer des incisions sur le cristallin à l’aide d’un laser pour le remodeler et redynamiser les mécanismes de l’accommodation.
L’intérêt de cette technique est qu’elle n’obligerait pas à choisir entre une vision de près, intermédiaire ou de loin, car les 3 seraient rétablies.
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