Ralentir le vieillissement du cerveau : une expérience encourageante
Publié le 08 mai 2014 à 09:36
Une expérience aux résultats inédits pourrait bien permettre de trouver une solution d’avenir pour contrecarrer le vieillissement du cerveau. L’injection de sang jeune à des individus plus âgés stimulerait leur cerveau, et notamment leur mémoire.
L’injection de sang jeune à des sujets âgés semble ralentir le vieillissement du cerveau.
Des cerveaux qui ne subissent plus les effets du vieillissement
Une expérience menée par des chercheurs américains et parue dans Nature Medecine, le 4 mai 2014, a montré que l’injection de sang de jeune souris à des souris plus âgées avait permis d’améliorer les performances des cerveaux des vieilles souris.
Des scientifiques de Californie ont comparé des injections de plasma de souris âgées de 3 mois et des injections de plasma de souris âgées de 18 mois (la durée de vie d’une souris est d’environ 2 ans) sur une population de souris elles-mêmes âgées de 18 mois.
Les résultats sont surprenants. Les souris qui avaient reçu les injections de plasma de souris jeunes retrouvaient plus facilement des plateformes cachées sous l’eau par rapport aux souris qui avaient reçu des injections de plasma de souris âgées.
Les transfusions de « sang jeune » avaient donc permis d’améliorer les performances de mémoire et le repérage dans l’espace.
Les chercheurs ont également noté un changement dans la structure du cerveau chez les souris ayant reçu les injections de leurs jeunes congénères : ils ont constaté notamment une augmentation du nombre d’endroits où les neurones établissent des connexions.
Ces résultats démontrent, qu’après une injection de sang jeune, les effets du vieillissement ont été contrecarrés aux niveaux moléculaires, structurels, fonctionnels et cognitifs au niveau de l’hippocampe (hippocampe qui, rappelons-le, est une partie du cerveau particulièrement sensible au vieillissement et qui joue un rôle primordial dans la mémoire, notamment spatiale, et dans l’orientation).
Un espoir de traitement pour les maladies cognitives liées à l’âge
Aux vues de ces résultats, les scientifiques se disent prêts pour étendre les recherches à l’homme. Toutefois, ces expérimentations humaines risquent de prendre plusieurs années car il est toujours difficile de transférer un modèle de souris sur l’homme : pour l’instant, les doses à prescrire, la durée du traitement ainsi que les risques encourus pour l’humain ne sont pas encore connus.
Des résultats qui restent cependant très encourageants et qui permettent d’envisager des traitements possibles dans l’avenir contre les troubles cognitifs liés à l’âge.
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