Le vaccin contre le pneumocoque est utile chez les séniors
Publié le 24 février 2015 à 10:00
Le pneumocoque n’est pas forcément une bactérie saisonnière, pourtant, c’est quand même l’hiver que les personnes âgées attrapent plus facilement une infection respiratoire comme la pneumonie. La vaccination permet de réduire très nettement les risques.
Un simple vaccin permet de se protéger contre les infections les plus graves survenant chez la personne âgée.
Une bactérie dangereuse chez les séniors
Le pneumocoque est une bactérie habituellement présente dans le nez et la gorge, mais elle peut diffuser dans les oreilles et les bronches où elle provoque otite ou pneumonie.
Chez les personnes âgées, l’immunité diminuant avec l’âge, le pneumocoque peut même être à l’origine d’une méningite, voire d’une septicémie (infection généralisée) : après 65 ans, les infections pulmonaires se compliquent de septicémie dans 20 à 30 % des cas, dont la cause la plus fréquente est le pneumocoque.
Compte tenu de la mortalité élevée en cas de septicémie et du nombre croissant de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, la prévention par la vaccination est de plus en plus conseillée par les médecins.
Une excellente protection grâce à 2 vaccins
Il existe 2 types de vaccins qui diffèrent par le nombre de souches contre lesquelles ils protègent : le Prevenar® 13 qui protège contre 13 souches et le Pneumo® 23 qui protège contre 23 souches.
- Le Pneumo® 23 couvre 90 % des souches de pneumocoques les plus virulentes et la majorité de celles qui résistent aux antibiotiques. Il a une efficacité de l’ordre de 50 à 70 % contre les infections graves de la personne âgée.
Il est très bien toléré et une seule injection suffit.
Ce vaccin coûte 13,56 € et est remboursé à 65% par la caisse primaire d’assurance maladie.
- Le Prevenar® 13 couvre 72 % des souches impliquées chez le sujet âgé.
Une seule injection est également suffisante.
Il coûte 56,72 € et est remboursé à 65 % par la caisse primaire d’assurance maladie pour les personnes de plus de 50 ans.
L’idéal est de se faire vacciner contre le pneumocoque à 65 ans, en même temps que le rappel de DTPolio prévu par le nouveau calendrier vaccinal. A cet âge, cela permet de développer une bonne réponse immunitaire et donc une meilleure protection à long terme (la réponse immunitaire serait moins bonne si on le fait plus tard, même si elle reste intéressante).
Ce vaccin ne remplace pas le vaccin de la grippe !
Le vaccin contre le pneumocoque n’a rien à voir avec celui qui protège de la grippe : la vaccination contre le pneumocoque ne dispense donc pas de la vaccination antigrippale, bien au contraire, les deux étant complémentaires. En effet, en cas de grippe, le risque de surinfection pulmonaire avec un pneumocoque est majeur.
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