Une appli pour souffler et apprendre à s'écouter

Publié le 15 octobre 2015 à 12:00

Nous vivons dans un monde de folie, où il faut courir sans cesse, où chaque minute est comptée, où le stress fait partie de notre quotidien. Pour se ressourcer et souffler un peu, découvrez O.zen, une application, qui, en reposant sur le principe de la cohérence cardiaque, permet de savourer l’instant présent, de prendre un rendez-vous avec soi-même, bref, de respirer tout simplement.

Le cœur, une fenêtre ouverte sur nos émotions

Véritable reflet de notre énergie vitale, le cœur est un indicateur clé de notre état physique et émotionnel.

Lorsque le cerveau humain est contrarié ou surmené, il envoie des signaux négatifs au reste du corps. Le cœur répond en direct aux informations qu’il reçoit du système nerveux. Ainsi, chaque situation, chaque émotion, apportera son lot de variations du rythme cardiaque.

Face à un stress, notre fréquence cardiaque peut augmenter, les battements devenir irréguliers, et notre respiration s’accélérer. Mieux maîtriser cette dernière permet d’inverser le processus : le cœur, qui reprend alors un rythme plus régulier, envoie de nouveaux signaux positifs au cerveau, apaisant ainsi la situation de stress.

C’est quoi la cohérence cardiaque ?

La notion de « cohérence cardiaque » repose sur le lien étroit et réciproque qui unit deux des principaux organes du corps : le cœur et le cerveau.

Le cœur, qui contient près de 100 000 cellules neuronales, a ainsi la capacité d’influencer le cerveau.

En effet, en respirant de manière profonde, plus calme, et en favorisant le temps expiratoire, il est possible de jouer sur son rythme cardiaque : l’inspiration produit une accélération de la fréquence cardiaque et, au contraire, l’expiration, induit un ralentissement du cœur.

La cohérence cardiaque permet ainsi de gérer l’anxiété et de réguler ses émotions. Correspondant à une fréquence respiratoire d’environ 6 cycles par minute (soit des inspirations et des expirations de 5 secondes chacune), elle permet au cœur et à la respiration d’entrer en résonnance. La courbe de notre rythme cardiaque, plutôt chaotique en temps normal, adopte alors une forme sinusoïdale, signe d’une plus grande sérénité.

Cette courbe harmonieuse, qui ressemble à celle générée par une émotion positive forte telle que le sentiment de bienveillance vis-à-vis d’un être cher, est à la base-même de l’expérience O.zen.

O.zen, un voyage en terre intérieure

« O.zen est comme une trousse à pharmacie, disponible à tout moment pour celui ou celle qui ressent le besoin de souffler », expliquent Sébastien et Frédéric Kochman, deux frères respectivement directeur créatif d’O.zen chez Ubisoft et pédopsychiatre spécialiste de la cohérence cardiaque.

Notre idée est d’inviter chacun à se détacher de la frénésie du monde extérieur, d’offrir des clés pour accéder à la pleine conscience de soi et au bien-être, à travers sa propre respiration.

Avec un capteur à positionner au bout du doigt, O.zen enregistre les battements du cœur et propose des solutions et conseils pour favoriser la relaxation.

Le programme contient une grande diversité d’exercices, adaptés à chacun, et échelonnés sur 70 niveaux et 14 programmes. L’utilisateur crée son profil personnalisé, tenant compte de son état physique et psychologique. Puis O.zen, dont le capteur permet de restituer en temps réel son rythme cardiaque, lui propose des jeux et exercices de respiration ludiques correspondant à ses besoins (booster sa vitalité, gagner en concentration, maîtriser son stress, mieux dormir, gérer ses émotions…).

Des résultats positifs étudiés par le CNRS

Laurent Sparrow, enseignant-chercheur au laboratoire SCALAB (Université de Lille, CNRS), a étudié l’efficacité du biofeedback d’O.zen : « Nous avons démontré une baisse significative du taux de cortisol et de l’activité électrodermale chez les utilisateurs. Outre une baisse de l’anxiété et une meilleure efficience des fonctions cognitives, O.zen permet d’optimiser l’utilisation des ressources de l’organisme, voire de faciliter l’état de repos de ce dernier. »