Journée des Femmes : l'équilibre entre travail et famille encore difficile
Publié le 03 mars 2011 à 00:00
Alors que deux tiers des femmes de 15 à 64 ans sont aujourd'hui actives, la majorité de celles qui sont en couple s'occupe encore principalement des tâches ménagères à la maison. Si la situation de la gent féminine s'est considérablement améliorée ces dernières années, tant au sein du foyer que dans l'entreprise, des disparités hommes-femmes subsistent encore. La Journée internationale des Femmes (8 mars) donne l'occasion de revenir sur ce difficile équilibre entre travail et famille.
Alors que deux tiers des femmes de 15 à 64 ans sont aujourd'hui actives, la majorité de celles qui sont en couple s'occupe encore principalement des tâches ménagères à la maison. Si la situation de la gent féminine s'est considérablement améliorée ces dernières années, tant au sein du foyer que dans l'entreprise, des disparités hommes-femmes subsistent encore. La Journée internationale des Femmes (8 mars) donne l'occasion de revenir sur ce difficile équilibre entre travail et famille.
Domaine longtemps réservé aux femmes, les tâches ménagères rencontrent encore des difficultés à être partagées dans le couple, à en croire une étude Ipsos réalisée pour Mapa et Spontex (février 2009). Plus de la moitié des femmes (56%) estiment aujourd'hui que c'est leur rôle dans la famille.
De plus, 81% d'entre elles déclarent davantage s'occuper des tâches ménagères que leur conjoint. Conséquence : un couple sur deux (49%) se dispute au sujet du partage de ces tâches.
La naissance d'un enfant accentue encore le déséquilibre dans cette répartition entre hommes et femmes, selon l'Institut National d'Etudes Démographiques (Ined). Après avoir interrogé le même échantillon de personnes à trois ans d'intervalle, il apparaît que 58% des femmes avec un enfant s'occupaient du repas en 2008, alors qu'elles étaient 51% quand elles n'en avaient pas en 2005.
Les femmes consacrent toujours en moyenne 38 minutes par jour à leurs enfants, une durée stable depuis 1975. Les hommes deviennent quant à eux plus attentifs. Entre 1975 et 1999, ils consacrent trois minutes de plus à leurs enfants par jour, soit 11 minutes quotidiennes.
L'arrivée d'un enfant influence la vie professionnelle
Un quart des femmes sont moins impliquées dans leur activité professionnelle lorsqu'elles ont eu un premier bébé, toujours d'après l'Ined. Cette proportion augmente à 32% pour les sondées avec un enfant supplémentaire.
Pourtant, les mères de jeunes enfants sont nettement plus actives que dans les années 70. En 2009, 78% des mères avec au moins un enfant de moins de trois ans sont actives, contre 43% en 1975.
Choix volontaire ou subi, l'arrivée d'un enfant peut obliger les femmes à se mettre en temps partiel pour concilier vie professionnelle et personnelle. Pour preuve, elles étaient 16% à travailler à temps partiel en 1975, contre 30% en 2009, selon l'Insee.
Des progrès restent à faire dans la sphère professionnelle
S'il n'est plus question de choisir entre leur vie de famille et leur carrière professionnelle, les femmes sont encore amenées à devoir accepter des conditions de travail moins avantageuses que les hommes.
Ainsi, le salaire horaire brut d'une femme est en moyenne 16% inférieur à celui d'un homme, toujours selon l'institut de la statistique. Cet écart ne s'explique que pour un tiers par les diplômes, l'ancienneté ou le secteur d'activité.
D'après les données de 2008, une femme, tout métier confondu, gagnera en moyenne 21.358 euros par an, contre 26.126 euros pour un homme. L'écart est d'autant plus important pour les cadres avec 39.944 euros gagnés par les femmes de ce secteur contre 50.290 euros pour les hommes.
Les fonctions d'encadrement et de direction restent, dans le secteur privé comme dans la fonction publique d'État, des prérogatives majoritairement masculines. Alors que 26% des fonctionnaires de la fonction publique d'État réunissant les conditions nécessaires pour accéder aux emplois supérieurs étaient des femmes, seuls 16% des emplois de dirigeants d'administrations et de juridictions sont occupés par des femmes à la fin 2005, selon l'institut de la statistique. Dans le secteur privé, seul un poste d'encadrement sur quatre est occupé par une femme.
Dans sa dernière étude Couple, famille, parentalité, travail des femmes - Les modèles évoluent avec les générations, Alice Mainguené chez l'Insee apporte probablement la meilleure conclusion au déséquilibre hommes-femmes, aussi bien au travail qu'à la maison. "Les opinions des personnes peuvent donc changer au fil des années, en fonction de leur vécu ou des changements de la société. Et c'est avec le renouvellement des générations, que les mentalités devraient se modifier", conclut-elle.
(Relaxnews)
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