Passage à l'heure d'hiver, à quoi ça sert ?

Etabli en France depuis 1975, le changement d'heure sert avant tout à caler notre horloge biologique sur le rythme de la nouvelle saison. En effet, le changement d'heure permet de gagner une heure en lumière naturelle et donc d'harmoniser notre organisme avec le cycle "normal' d'une journée. Si le soleil ne se levait qu'à 10h, notre perception du lever serait perturbée alors qu'avec le recul d'une heure, le réveil est quasi simultané avec celui du soleil. Un éclairage artificiel pour les 2 premières heures de travail ou d'école, qui aimerait ça ??? Il est plus simple de gérer la tombée de la nuit sur la fin de journée. S'il fait noir à la sortie du travail, notre horloge biologique est nettement moins perturbée que par l'obscurité du matin.

En pratique

Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, il faudra donc remonter ses horloges, montres et réveils d'une heure. A 3 h du matin dimanche, il sera 2 h.

Il faut savoir qu'aujourd'hui, près de 70 pays l’ont adopté, principalement en zone tempérée, où les variations saisonnières de lumière sont suffisamment grandes pour que le changement d'heure puisse avoir un réel effet. Depuis 1998, c'est l'Union européenne qui fixe les dates de changement d'heure en Europe, dans un souci d'harmonisation.

Le changement d'heure : un geste écologique ?

Comme il n'est pas nécessaire d'allumer les lumières le matin, l'économie d'énergie est importante. Selon l'Ademe, en 2009, les économies d’énergie liées au changement d’heure étaient de l'ordre de 440 GWh, soit l'équivalent de la consommation en éclairage d'environ 800 000 ménages, alors qu’en 2007, elles étaient de 470 GWh. Pour 2030, on prévoit 340 GWh économisés. Par ailleurs, cette saison étant plus énergivore à cause des chauffages et de la faible luminosité naturelle, le coût pour les foyers reste le même...

Une possible disparition du changement d’heure ?

Les changements d'heure d'été et d'hiver suscitent à chaque fois des polémiques sur les effets supposés ou réels sur l'organisme, notamment sur le rythme biologique des enfants. Selon les spécialistes, l'inconfort lié au décalage horaire est seulement passager... (Voir le rapport du Sénat). Et, malgré la promesse faite en 2012 par François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, de vouloir "rouvrir le débat sans tabous" son abandon n’est pas d’actualité en France...