Enceinte, faut-il se méfier du poisson ?
Publié le 02 février 2015 à 09:00
Depuis plusieurs années on entend dire qu’il faut manger du poisson, mais sans en abuser tout de même en raison des risques d’intoxication au mercure. Une nouvelle étude pourrait pourtant bien nous redonner vraiment le goût au poisson.
Faut-il se méfier du poisson en raison des risques d’intoxication au mercure ? Pas si sûr…
Du poisson 2 fois par semaine au maximum
Depuis plusieurs années, l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) recommande aux femmes enceintes de limiter le poisson à 2 fois par semaine en prenant soin de diversifier les espèces. Ces conseils visent à éviter le risque d’intoxication au méthyl-mercure qui contamine l’environnement et en particulier l’eau : en effet, ce composé est toxique pour le système nerveux central humain, y compris in-utero.
Eh bien, bonne nouvelle pour les personnes qui adorent le poisson, ces recommandations risquent de changer prochainement.
Les oméga-3 sont plus forts que le mercure
Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition vient de prouver que les bienfaits de la consommation du poisson l’emportent sur les effets négatifs du mercure.
Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs de l’université de Rochester (Etat de New-York) ont suivi, pendant une période de 30 ans, 1 500 mères et leurs enfants, aux Seychelles.
Pendant la grossesse les taux sanguins de mercure ont été mesurés chez toutes les participantes.
Puis, des tests ont évalué l’impact de cette exposition sur les fonctions cognitives des enfants âgés de 20 mois.
Résultats : les enfants dont les mères ont consommé beaucoup de poisson au cours de leur grossesse (environ 12 fois par semaine) ont de meilleures capacités motrices, communicationnelles et comportementales que les autres.
Vers une réévaluation du rapport bénéfice/risque
Cette étude amène les scientifiques à penser qu’il serait nécessaire de réévaluer le rapport bénéfice/risque de la consommation de poisson chez la femme enceinte.
En effet, les vertus des acides gras oméga-3 sur les fonctions cognitives ne sont plus à démontrer et, selon cette dernière étude, leurs effets positifs semblent même contrecarrer l’effet délétère du mercure sur l’organisme.
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