Des ados « déconnectés » de leurs besoins en sommeil !
Publié le 27 mars 2015 à 09:00
A l’occasion de la 15ème journée du sommeil qui a lieu ce vendredi 27 mars, le réseau Morphée (un réseau de santé consacré à la prise en charge des troubles du sommeil) publie les résultats d’une étude réalisée sur l’année scolaire 2013-2014 sur le sommeil des collégiens. Des résultats très préoccupants…
Trop de temps passé devant les écrans en soirée
Depuis une dizaine d’année, le temps passé devant les écrans en soirée, avant le coucher, augmente de plus en plus chez les adolescents.
Par contre, ce qui a changé, c’est le média utilisé : la télé est quasiment délaissée au profit des ordinateurs et surtout des smartphones.
Le souci, c’est que la luminosité de ces nouveaux écrans a un effet important sur la rétine car elle mime la luminosité du jour : l’horloge interne des ados en est perturbée car le cerveau pense que la nuit n’a pas commencé et, du coup, il n’envoie pas les premiers signaux de sommeil.
Plus le temps passé devant les écrans est long, plus cet effet est important et plus le sommeil est retardé !
Des connexions en pleine nuit
Le pire, c’est que 15 % des jeunes envoient des SMS en plein milieu de nuit, tandis que 11 % se connectent à des réseaux sociaux !
Les ados n’ont absolument pas conscience que pour bien dormir et bien récupérer, il faut passer totalement en « off », ne plus rester en alerte et oublier les stimulations de la vie diurne.
Ce qui est encore plus troublant, c’est que ces connexions nocturnes sont souvent programmées dès le coucher : un rendez-vous a été fixé en pleine avec des amis, à l’insu des parents qui ignorent totalement cette vie nocturne.
Evidemment, cette vie nocturne entraîne des conséquences désastreuses sur la qualité de la journée suivante : 23 % des collégiens sont somnolents ou s’endorment en classe !
Des journées difficiles
Ces endormissements tardifs et ces réveils nocturnes entraînent, bien évidemment, des réveils très difficiles pour 30 % de nos adolescents.
Il manque, en moyenne, 2 heures de sommeil par nuit pour 27 % des jeunes en période d’école.
On observe donc un empiètement, de plus en plus important, de l’activité sur le temps de sommeil. Pourtant, le sommeil est indispensable pour pouvoir récupérer et être efficace le lendemain. Cela est particulièrement préjudiciable à cette période de la vie où la personnalité se construit et où les apprentissages se mettent en place.
Parents, à vous de jouer
Au vu de ces chiffres alarmants, il est important que les parents prennent conscience des problèmes que rencontrent leurs enfants pour les aider à se déconnecter en leur donnant des consignes de coucher.
Il est également conseillé aux parents de demander à leurs enfants de laisser les smartphones et tablettes hors de leur chambre pendant la nuit : la tentation sera moins grande d’envoyer des SMS, s’il faut sortir de son lit en pleine nuit !
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