Problème d’anorexie mentale à l’adolescence : on s'en préoccupe dès l'enfance !
Publié le 28 janvier 2015 à 10:00
Saviez-vous qu’il était important de surveiller des enfants qui mangent très peu, qui refusent de nombreux aliments lorsqu’ils sont petits ? Car ces troubles alimentaires peuvent conduire, dans certains cas, à des problèmes d’anorexie mentale à l’adolescence ?
Vous vous battez à chaque repas pour que votre enfant mange, vous usez de mille stratégies pour qu’il absorbe ne serait-ce qu’un tout petit peu de nourriture ? Méfiez-vous, le comportement alimentaire de votre enfant est à prendre au sérieux, si vous ne voulez pas qu’il souffre d’anorexie mentale à l’adolescence.
Des signes précoces d’anorexie mentale
Certains adolescents (et notamment des adolescentes) souffrent d’anorexie mentale : cette pathologie psychique se manifeste par une préoccupation très forte de l’apparence qui entraîne des restrictions alimentaires drastiques. Les personnes atteintes de ce trouble luttent contre la faim ou ont carrément perdu l’appétit, ce qui se traduit par une perte de poids importante.
Il semble que des signes précurseurs à ces problèmes d’anorexie mentale puissent être décelés dès la petite enfance. En effet, même s’il ne faut généraliser, bon nombre de patients atteints d’anorexie mentale à l’adolescence ont montré des troubles alimentaires précoces qui n’ont été diagnostiqués assez tôt.
Comment savoir si mon enfant risque de développer des troubles anorexiques plus tard ?
Le diagnostic est difficile mais certains comportements sont souvent des signes précurseurs d’un futur problème d’anorexie mentale : ces enfants sont de petits mangeurs, avec une sélectivité alimentaire très marquée. Les parents doivent user de toutes les stratégies possibles et imaginables pour qu’ils terminent leur assiette. Les repas peuvent prendre un temps infini.
Ces comportements apparaissent généralement vers 6 ou 7 ans, quoique dans certains cas, les symptômes ont commencé dès l’arrêt de l’allaitement ou des biberons, au moment de l’introduction des premiers aliments.
Ces troubles sont d’autant plus difficiles à cerner que, généralement, l’enfant ne perd pas de poids : sa courbe de poids est basse et progresse très peu mais il prend du poids quand même, tout doucement. Toutefois, en regardant avec attention la courbe poids/taille du carnet de santé, il apparait souvent nettement que la taille et l’âge de l’enfant sont en décalage avec son poids.
Ces troubles alimentaires de la petite enfance favorisent l’apparition d’une véritable anorexie mentale à l’adolescence, il est donc très important de les détecter.
Que faire si l’on a des doutes sur le comportement alimentaire de son enfant ?
En cas de doute, il est indispensable de consulter un médecin qui saura s’adresser plus facilement à l’enfant en lui montrant sa courbe de poids qui ne progresse pas normalement, parfois même pas du tout pendant quelques mois.
Souvent le médecin pose des questions à l’enfant lui demandant gentiment ce qu’il mange et lui évoquant la possibilité de se revoir 2 ou 3 mois plus tard pour faire le bilan et envisager d’autres examens si la courbe de poids n’évolue pas afin de détecter certaines maladies qui empêchent une bonne absorption des aliments.
Jamais, lors du premier rendez-vous, il n’est question d’anorexie mentale. Parfois, ce rendez-vous suffit pour faire réagir l’enfant.
Si malgré cela, le trouble alimentaire se poursuit, il est conseillé de consulter une diététicienne qui peut, en quelques ajustements, aider l’enfant, le guider ainsi que ses parents (car souvent les parents sont en difficulté et ne savent pas comment s’y prendre) pour que l’enfant renoue des liens normaux avec la nourriture.
Et si malgré ces conseils diététiques, l’évolution n’est toujours pas favorable, l’enfant doit consulter des services spécialisés en pédiatrie ou en pédopsychiatrie pour mettre en place un accompagnement nécessaire.
- Publicité -
- Publicité -