Stevia, aspartame... permettent-ils vraiment de réguler son poids ?
Publié le 16 janvier 2015 à 15:00
Les édulcorants sont souvent utilisés pour éviter une prise de poids ou pour contrôler la glycémie chez le diabétique. Pourtant, rien n'est moins sûr !
Un fort pouvoir sucrant, sans apport de calories
Les substances édulcorantes intenses sont des additifs utilisés pour leur fort pouvoir sucrant, de l'ordre de plusieurs milliers de fois supérieur à celui du saccharose, mais sans apport de calories. En France, ils sont utilisés principalement dans un objectif de réduire la consommation de sucres et l'apport énergétique, et comme aide au contrôle de la glycémie chez les diabétiques.
On les connaît sous le nom d'aspartame, d'extrait de stévia, de sucralose ou encore d'acésulfame K.
Régulièrement, ces produits font l'objet d'évaluation de la part des autorités sanitaires pour vérifier leurs risques potentiels.
Comme l'utilisation de ces édulcorants a beaucoup augmenté ces dernières années, l'anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) a souhaité expertiser leur intérêt nutritionnel pour la première fois ainsi que leur risque potentiel, une nouvelle fois.
Moins de poids ?
On sait que les édulcorants intenses se substituent aux sucres classiques pour diminuer l'apport énergétique, du fait de leur faible apport calorique et donc pour essayer de prendre moins de poids, voire d'en perdre.
Les études sur ce point sont assez contradictoires, certaines montrant même une prise de poids chez certains utilisateurs d'édulcorants.
L'Anses conclue donc que l'intérêt des édulcorants pour le contrôle du poids n'est pas du tout avéré.
Contrôle de la glycémie chez les diabétiques ?
L'anses tire les mêmes conclusions pour le contrôle de la glycémie chez les diabétiques : les paramètres glycémiques ne sont pas modifiés avec la prise d'édulcorants à court ou à moyen terme.
En conclusion, la consommation d'édulcorant n'apporte aucun bénéfice au diabétique pour le contrôle de sa glycémie.
La prise d'édulcorant entraîne-t-elle des risques ?
Le développement de cancers, d'accouchements prématurés ou encore de diabète type II ne semble pas avoir de liens avec la consommation d'édulcorants intenses.
Limiter le goût sucré
L'Anses estime qu'il n'existe pas d'éléments permettant d'encourager la substitution des sucres par des édulcorants intenses.
« La réduction des apports en sucre doit être atteint par la réduction globale du goût sucré de l'alimentation, et ce dès le plus jeune âge » conclue l'anses, ajoutant également que « les boissons édulcorées et sucrées ne se substituent pas à la consommation d'eau ».
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