Intolérance au gluten, sensibilité au gluten, allergie au blé : quelles différences entre ces 3 maladies ?
Publié le 28 avril 2015 à 11:00
Les produits sans gluten sont très en vogue ces temps-ci car de nombreuses personnes ont du mal à supporter le gluten. Pourtant, faites-vous bien la différence entre l’intolérance au gluten (ou maladie cœliaque) et la sensibilité au gluten ?
Maladie cœliaque, sensibilité au gluten, allergie au blé… comment m’y retrouver ?
La maladie cœliaque ou intolérance au gluten
Cette pathologie est une maladie auto-immune liée à une prédisposition génétique : le simple fait de consommer du gluten, contenu dans plusieurs céréales (blé, orge, seigle, avoine…), déclenche une réaction inflammatoire au niveau des villosités intestinales, entraînant diarrhées, maux de ventre, mais surtout de gros problèmes d’absorption des vitamines et des nutriments, avec perte de poids et malnutrition.
A la prise de sang apparaissent des anticorps spécifiques à la maladie.
Environ 1% de la population est touchée par cette maladie, mais seulement 10 à 20 % des personnes affectées sont diagnostiquées.
Le régime d’exclusion est la seule option, y compris les produits contenant des traces de gluten.
La sensibilité au gluten
Cette pathologie est caractérisée par un ensemble de symptômes digestifs et extra-digestifs survenant rapidement (quelques heures à quelques jours) après l’absorption de gluten.
Pourtant, à la différence de la maladie cœliaque, aucune caractéristique biologique (pas de présence d’anticorps spécifiques) ni histologique (pas d’atrophie villositaire au niveau intestinale) n’est constatée dans cette sensibilité au gluten.
Comme la membrane intestinale n’est pas altérée, les symptômes sont rapidement apaisés par l’éviction du gluten.
Cette maladie semble plus fréquente que la maladie cœliaque : elle toucherait environ 6 % de la population.
Dans le cas d'une sensibilité au gluten, on n’est pas forcément obligé d’exclure tous les aliments contenant du gluten : il existe un certain degré de tolérance propre à chacun. Il faut tester ce que l’on peut supporter ou pas : on diminue progressivement les quantités de gluten et on observe ce qui se passe en terme de confort digestif.
Pour certaines personnes, le fait de supprimer les principales sources de gluten (pain, pâtes, gâteaux) suffit pour qu’elles se sentent mieux. Pour d'autres, il faudra aller traquer le gluten caché dans les aliments transformés.
Dans la sensibilité au gluten, l'alimentation s’adapte donc au cas par cas.
L’allergie au blé
L’allergie au blé et la maladie cœliaque sont 2 pathologies bien distinctes.
Chez la personne atteinte de la maladie cœliaque, la consommation d'un aliment contenant du gluten, qui est, en fait, une composante protéique du blé (et d’autres céréales), endommage la muqueuse de l'intestin grêle, ce qui empêche l'absorption d'éléments nutritifs par l'organisme.
L’allergie au blé est une réaction qui met en jeu le système immunitaire, et comme toute allergie, elle entraîne la fabrication d’anticorps IgE (Immunoglobuline E) avec des réactions de l’organisme parfois violentes (urticaire, vomissements, difficulté à respirer…) qui apparaissent généralement très rapidement après l’exposition à l’allergène.
Cette allergie est relativement rare et touche principalement des enfants de moins de 5 ans. Elle disparaît très souvent avec l’âge.
Le moyen le plus sûr d’éviter toute réaction allergique au blé est d’éviter tous les aliments et les produits qui peuvent en contenir. Il faut donc lire attentivement la liste des ingrédients des produits que vous achetez.
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