26 % des volailles que nous achetons sont contaminées par des bactéries
Publié le 12 mars 2014 à 08:21
L’Association des consommateurs, UFC-Que Choisir, dénoncent la résistance aux antibiotiques d’un grand nombre de poulets et de dindes achetées en supermarchés, sur les marchés ou dans les boucheries.
UFC-Que Choisir a analysé 100 échantillons de dinde et de poulets : parmi eux, 26 échantillons sont contaminés par des bactéries et 61 % sont porteurs de germes résistants à une ou plusieurs familles d’antibiotiques. 23 % sont même résistants aux antibiotiques les plus importants, c’est-à-dire ceux qui sont utilisés en dernier recours en médecine humaine pour traiter les cas les plus graves.
La viande bio ou Label rouge moins touchée
L’UFC-Que Choisir précise que les volailles bio sont moins concernées par l’antibiorésistance : en effet, l’élevage bio limite strictement l’utilisation aux antibiotiques. Les traitements antibiotiques ne sont possibles qu’en curatif et ne peuvent être utilisés qu’en nombres limités : de 1 à 3 an par an selon la durée de vie de l’animal (hors vaccins et traitements obligatoires).
Pour les viandes Label rouge la résistance aux antibiotiques est moins importante que chez les volailles de première gamme ; cependant, lorsqu’il existe une résistance, elle concerne les antibiotiques les plus importants.
Les volailles d’entrée de gamme sont nettement plus concernées par les problèmes d’antibiorésistance. Parfois, dans certains élevages, les antibiotiques sont même donnés aux volailles en préventif.
Réduction de 25 % de l’utilisation d’antibiotiques
Actuellement, la France, malgré la réduction de 40 % de l’usage d’antibiotiques depuis 5 ans, reste encore au 10ème rang européen des consommateurs d’antibiotiques en usage vétérinaire.
L’UFC-Que Choisir demande donc au gouvernement français de faire voter la loi qui prévoit une réduction de 25% de l’usage d’antibiotiques d’ici 2016. Cette loi sera discutée au Sénat en avril prochain, après avoir déjà été adoptée par l’Assemblée.
UFC-Que Choisir souhaiterait également qu’un découplage prescription et délivrance soit prévu dans la loi, car actuellement, la plupart des vétérinaires prescrivent et vendent en même temps les traitements aux éleveurs.
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