18 mai : une journée mondiale consacrée à la maladie cœliaque
Publié le 10 mai 2016 à 09:00
La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, est de nos jours une des maladies digestives les plus fréquentes. Pourtant, seulement 10 à 20 % des cas sont diagnostiqués en France, alors qu’une simple prise de sang remboursée par la sécurité sociale peut permettre d’orienter le diagnostic. Le 18 mai sera donc l’occasion de parler de cette pathologie afin qu’elle soit mieux connue et donc mieux détectée, ce qui empêcherait de nombreux malades de souffrir des années avant d’être diagnostiquer.
La maladie cœliaque, qu’est-ce que c’est ?
La maladie cœliaque est une maladie auto-immune (maladie où le corps fabrique des anticorps contre ses propres organes) qui se traduit par une intolérance permanente à une ou plusieurs fractions protéiques du gluten (présentes dans certaines céréales comme le blé, l’avoine, l’orge, le seigle, l’épeautre).
Elle provoque une réaction inflammatoire au niveau des villosités de l’intestin grêle. Il s’ensuit une malabsorption des nutriments, en particulier du fer, du calcium et de l’acide folique, ce qui engendre des carences pour l’organisme aux conséquences parfois très graves pour la santé.
On estime qu’1 personne sur 100 développerait cette maladie en Europe.
Nait-on intolérant ou le devient-on ?
La maladie cœliaque ne survient que chez des sujets génétiquement prédisposés : en effet, plus de 95% des malades cœliaques expriment les génotypes HLA DQ2 ou DQ8.
Des facteurs non génétiques interviennent certainement dans l’apparition de la maladie qui peut rester muette toute la vie ou se déclarer à n’importe quel âge.
Mais il existe aussi des facteurs favorisants possibles comme le type d’alimentation, les infections intestinales, la malnutrition protéino-énergétique ou encore des anomalies du fonctionnement immunitaire.
Les enjeux du diagnostic : il faut penser à la maladie cœliaque !
Une maladie cœliaque non diagnostiquée peut entrainer des complications graves (retard de croissance chez l’enfant, ostéoporose, développement d’une autre maladie auto-immune, de cancers ORL et plus grave, d’un lymphome gastro-intestinal).
Pourtant, diagnostiquée rapidement, cette pathologie permet d’améliorer la qualité de vie et le bien-être général du patient.
Et même si la maladie cœliaque n’est pas facile à détecter, il faut savoir y penser quand on se trouve face à certains symptômes chroniques comme des diarrhées, des maux de ventre, de la fatigue, des ballonnements, des selles graisseuses, des aphtoses, une perte de poids, un retard de croissance, une perte de masse osseuse, de l’anémie, des troubles gynécologiques avec des troubles menstruels (voire des aménorrhées), des douleurs articulaires…
Malheureusement, en France, seuls 10 à 20% des cas seraient aujourd’hui diagnostiqués (36% des patients diagnostiqués avec un côlon irritable souffriraient en réalité de maladie cœliaque) : en moyenne, les patients cœliaques mettent 11 ans pour être bien diagnostiqués.
Pourtant, l’examen pour le diagnostic primaire de la maladie cœliaque est facile puisqu’il consiste à faire une simple prise de sang (remboursée par la sécurité sociale) qui dose les anticorps anti-transglutaminase, ce qui permet au médecin d’exclure une intolérance au gluten ou au contraire d’adresser le patient à un spécialiste qui confirmera par une biopsie et des tests complémentaires la présence d’une maladie cœliaque.
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