Alimentation, environnement, émotions… Sont-ils responsables de nombreux cancers et maladies neurodégénératives ?

« Le cancer et les maladies chroniques et neurodégénératives sont des maladies de l’environnement ; à ce titre, elles peuvent être largement évitées !!! » tels sont les propos du Dr Michel Lallement, chirurgien en cancérologie, qui fait le tour des facteurs les plus influents sur notre santé, à travers son livre « Les 3 clés de la santé ».

En effet, il est à présent prouvé que les « gènes déficients ne sont pas suffisants (à de rares exceptions près) pour provoquer l’apparition de maladies : les facteurs environnants sont prépondérants ». Tout le monde est porteur de gènes fragiles mais nous pouvons diminuer les risques de développer les maladies liées à ces gènes en réduisant les agressions extérieures.

Changer son alimentation

« Notre alimentation moderne peut être une source majeure de substances toxiques pour notre santé, du fait de la consommation excessive d’aliments trop transformés par l’industrie agro-alimentaire ».

Le Dr Michel Lallement nous rappelle les principes d’une alimentation saine qui se résument à des faits simples :

• consommez les bons sucres (issus des fruits et légumes, de saison et bio de préférence),
• évitez les graisses industrielles très toxiques et préférez-leurs les bonnes graisses, notamment les graisses naturelles issues des oléagineux (les noix sont, par exemple, excellentes pour l’apport en oméga-3, en calcium et en antioxydants).
• choisissez des huiles de première pression (et notamment l’huile d’olive)
• limitez la viande et les produits d’origine animale (fromage, œuf…) qui ne sont pas forcément indispensables : ils doivent être consommés pour le plaisir et en quantité raisonnable.

Connaissez-vous l’importance de l’équilibre acide-base ?

Cet équilibre est fondamental car il conditionne toutes les réactions chimiques de notre organisme. Une acidose trop importante entraîne de nombreux symptômes : fatigue, fragilité des ongles et des cheveux, problèmes dentaires, douleurs articulaires et musculaires, baisse de l’immunité…

Michel Lallement nous explique que l’alimentation actuelle est souvent trop acidifiante et donne quelques conseils pour rééquilibrer notre pH.

La flore intestinale est également un pilier de la bonne santé. Une flore intestinale détériorée est à l’origine d’une porosité intestinale pouvant entraîner des phénomènes d’intolérance alimentaire (intolérance au lactose, au gluten…).

Il faut prendre conscience de l’intoxication de notre organisme par l’environnement

Les polluants sont partout dans notre environnement, ils appartiennent à notre quotidien, ils font partie de notre vie… En apprenant à les reconnaître, nous pouvons essayer d’échapper à certains d’entre eux (ou tout au moins de les limiter en partie). Le Dr Lallement nous donne un aperçu des polluants les plus communs :

• Le tabac
• Les additifs alimentaires  : notamment l’E320 (un antioxydant mais aussi perturbateur endocriniens), les colorants E102, E104, E110, E122, E124, E129 suspectés de troubles de comportements chez l’enfant, les conservateurs comme les parabènes… Le Dr Lallement nous conseille de choisir les aliments les plus naturels possibles ou de privilégier ceux dont la liste des ingrédients est la plus courte possible.
• Les plastiques : en particulier, les plastiques chauffés au micro-onde, comme les films étirables sont à bannir.
• Les pesticides, et notamment les insecticides qui sont les plus toxiques (organo-chlorés et organo-phosphorés) : « ces substances ont été mises en cause à degrés divers dans les maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer), la baisse de la fécondité, de nombreux cancers ». « Les premières victimes sont bien entendu les agriculteurs et les populations rurales ». Ce constat est confirmé par l’hécatombe des abeilles depuis quelques années, victimes, elles-aussi, de ces substances.
• Les métaux toxiques, comme les métaux lourds (cuivre, plomb, mercure, nickel…) mais aussi l’aluminium. Les amalgames dentaires contiennent notamment du mercure ou de l’argent dont les ions migrent peu à peu dans tous l’organisme.
• Les perturbateurs endocriniens comme les bisphénols A, les phtalates, les dioxines, les hydrocarbures aromatiques, certains détergents, produits de beauté…

Le Dr Michel Lallement nous oriente vers quelques plantes pour détoxifier  notre organisme, comme les légumes de la famille de crucifères (choux, brocolis, navet, radis, cresson…), les feuilles d’artichaut, certains fruits rouges (fraises, framboises, grenade).

Les émotions ont également une grande influence sur les pathologies

Le stress, les pensées négatives sont à l’origine d’une baisse de nos défenses. Dans le langage médical ces pensées négatives s’appellent l’effet « nocebo », souvent très dévastateur pour les  maladies graves.

Ainsi, à l’annonce d’une pathologie grave, cet effet nocebo entraîne une forte mortalité dans les 6 mois qui suivent l’annonce de la maladie chez les personnes fortement angoissées, qui n’imaginent pas pouvoir s’en sortir. Les pourcentages de mortalité sont bien moindres chez les personnes positives.

De même, les personnes positives ressentent beaucoup moins d’effets secondaires lors des chimiothérapies et les résultats sont souvent bien meilleurs que chez les personnes totalement négatives.

Une prise en charge globale

Une action conjointe contre tous ces facteurs de risque (alimentaires, toxiques et émotionnels) peut donc nous aider à lutter contre certaines maladies, voire même à les éviter. Ceci ne sous-entend pas, bien entendu, que les traitements médicamenteux sont à proscrire : en fait, une prise en charge globale doit être mise en place (prise en charge environnementale et médicamenteuse si nécessaire).

Infos pratiques

« Les 3 clés de la santé »  par le Dr Michel Lallement, chirurgien en cancérologie. Éditions Mosaïque-Santé – 17,90 €