L’aluminium est-il dangereux pour la santé ?
Publié le 31 mars 2015 à 09:00
Le 11ème Keele meeting sur l’aluminium, un congrès scientifique mondial, a permis de faire un point sur l’éventuelle toxicité de l’aluminium pour la santé humaine. Des conclusions peu rassurantes…
De plus en plus utilisé
Les nombreuses propriétés physico-chimiques de l’aluminium (basse densité, grande malléabilité, bonne conductivité électrique…) et son faible coût de production en font un métal très utilisé pour des applications diverses et variées : dans l’industrie du bâtiment, des transports, dans l’agroalimentaire (conservation, colorants, additifs...), l’emballage (canettes, barquettes alimentaires…), la fabrication d’ustensiles de cuisine, en pharmacie (pansements gastriques, antiacides, adjuvants de vaccins…), chirurgie (céramiques en chirurgie orthopédique et dentaire, alliages dans les implants orthopédiques…), en cosmétologie (anti-transpirants, produits de maquillage…) ainsi que dans le traitement des eaux d’alimentation.
C’est ainsi que depuis les années 1960 son utilisation en usage domestique a augmenté de 350 %.
Pourtant, de nombreuses études montrent à présent que l’aluminium n’a aucun effet bénéfique connu pour la santé et qu’il peut même être toxique pour les plantes, les animaux et probablement pour l’homme. Si les études chez l’animal sont de plus en plus probantes, l’impact exact sur la santé de l’exposition humaine à l’aluminium reste encore difficile à déterminer et est source de nombreuses controverses.
Une toxicité de plus en plus suspectée
Des études chez l’animal montrent le rôle de l’aluminium dans des pathologies inflammatoires et douloureuses intestinales, ayant des analogies avec les MICI (Crohn et rectocolite hémorragique) et le syndrome de l’intestin irritable (ou colopathie fonctionnelle). D’autres études sont en cours sur des rats et des souris pour évaluer son impact sur la douleur, la mémoire, le comportement, l’inflammation et certains cancers.
Et chez les humains ?
Il est clair que là où l’aluminium se trouve dans le corps, il a le potentiel d’avoir une influence défavorable sur ce site.
Bien que la preuve définitive de l’aluminium comme une cause de la maladie humaine reste insaisissable, plusieurs situations pathologiques sont fortement suspectées d’être en partie secondaires à une surcharge en aluminium :
- Myofasciite à macrophages induite par des dépôts d’aluminium secondaires à des vaccinations.
- Problèmes neurologiques (démence /Encéphalopathies à Aluminium secondaires à des dialyses ou encore autisme).
- Ostéomalacie / Ostéoporose
- Cancer du sein
- Maladies intestinales : Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) – Syndrome de l’intestin irritable communément appelé colopathie fonctionnelle.
Que faire pour essayer de se protéger ?
Des limites ont été établies en Europe et en Amérique du Nord concernant la consommation tolérée : normalement les quantités maximum absorbées par jour ne doivent pas dépasser 1 mg/kg/jour. Pourtant, on relève des doses moyennes plus élevées à hauteur de 1.5 mg/kg/jour et notamment chez l’enfant.
Comment faire pour diminuer ces doses ?
Il faut savoir que quelques aliments sont riches en aluminium : cake, pâtisserie, aliments riches en sucre.
Il faudrait également limiter la consommation de certains produits non indispensables comme les feuilles d’aluminium, les cannettes en aluminium, les cigarettes, certains médicaments ou déodorants anti-transpirants.
En conclusion : l’aluminium n’a sans doute pas fini de faire parler de lui, d’autant que certaines études se penchent actuellement sur son rôle éventuel dans les maladies dégénératives et sur les conséquences de sa présence dans le sperme.
- Publicité -
- Publicité -