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La consommation de boissons énergisantes est loin d’être anodine

Publié le 01 octobre 2013 à 15:00

L’agence de sécurité sanitaire de l’alimentation recommande d’éviter la consommation de boissons énergisantes

Dans son avis rendu public mardi 1er octobre, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) recommande d’éviter la consommation de boissons dites énergisantes avec de l’alcool ou lors d’un exercice physique.

 

Ces boissons, type Monster, Red Bull ou encore Burn, contiennent de la caféine, de la taurine, du ginseng, de la D-glucuronolactone ou encore des vitamines qui peuvent être à l’origine d’effets indésirables, notamment cardiaques.

 

Les adolescents (parfois même les enfants) qui associent souvent ce type de boissons à de l’alcool doivent éviter d’en boire. En effet, ces boissons énergisantes entraînent une déshydratation, accentuée par la prise d’alcool, qui peut être à l’origine d’une décompensation cardiaque. Ces boissons sont également déconseillées aux sportifs (pour les mêmes problèmes de déshydratation) et aux femmes enceintes (la caféine est à l’origine de bébé de faibles poids).

 

En France, environ 40 millions de litres de boissons énergisantes sont écoulés chaque année. Les ventes de Red Bull ont progressé de 38 % en 2012 ! Cette consommation est motivée par un besoin d’énergie, afin de rester éveillé longtemps ou encore pour améliorer ses performances en sport.

 

En 2012, une vaste enquête, regroupant 16 pays et 52 000 personnes, demandée par l’Efsa (autorité européenne de sécurité des aliments) avait montré que 30 % de la population adulte consommait ce type de boissons (parmi eux, 12 % en consommaient jusqu’à 4,5 litres par mois), que 68 % des 10-18 ans en avaient consommé dans l’année (et 12 % d’entre eux au moins 7 litres par mois), et pire encore, 18 % des 3-10 ans en avaient bu dans l’année ! Plus de la moitié des consommateurs prennent de l’alcool en même temps (56 % des adultes et 53 % des adolescents).

 

Depuis juin 2012, deux cas de décès ont été notifiés (notamment une jeune fille décédée après avoir dansé en discothèque et consommé des boissons énergisantes accompagnées d’alcool). Ces accidents cardio-vasculaires semblent, toutefois, survenir chez des personnes génétiquement prédisposées.

257 cas d’effets indésirables ont également été signalés : troubles psycho-comportementaux (nervosité, crise de panique) ou encore neurologiques (épilepsie).

 

La teneur en caféine dans ce type de boisson est la plus problématique. Une canette de 250 ml équivaut à 2 cafés expressos ou 2 cannettes de boisson au cola. La caféine possède des effets excitants et indésirables nombreux. Ainsi, une étude réalisée à l’hôpital pour enfants de Zurich a montré que la consommation de 3 ou 4 tasses de café par jour conduirait à une diminution du sommeil et à un retard de développement cérébral ! De même, avec la caféine, se créent des problèmes d’accoutumance, et en cas d’arrêt, des problèmes de sevrage.

 

La CLCV (Association de défense des consommateurs Consommation Logement et Cadre de vie) préconise que ces boissons énergisantes soient réglementées et qu’un étiquetage spécifique soit mis en place : « renforcement des mesures d'étiquetage avec des mentions visibles afin de les déconseiller aux enfants ». De plus, cette association demande que la référence au sport soit bannie du marketing des firmes.

Marisol Touraine, Ministre de la santé, se dit favorable à une taxe sur ces boissons pour lutter contre la consommation des jeunes. Cependant cette taxe inscrite dans le projet de budget de la Sécurité Sociale pour 2013 avait été censurée par le Conseil Constitutionnel en décembre 2012, au motif qu’aucun « critère objectif et rationnels, ne la justifiait… 

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