Autotest VIH : un premier bilan au bout de 2 mois
Publié le 01 décembre 2015 à 09:59
Le 15 septembre 2015, le premier autotest de dépistage du VIH, était mis en vente dans les pharmacies françaises. 2 mois après son lancement, un comité d’experts a dressé un premier bilan très prometteur sur l’impact de ce produit qui avait pour but de toucher des personnes qui ne se feraient pas dépister autrement.
En France, 30 000 personnes ne savent pas qu’elles sont contaminées par la VIH
Le virus du sida reste un problème majeur de santé publique. L’ONU estime en effet qu’en 2013, entre 1 et 1,5 million de personnes sont décédées d’une cause liée au VIH dans le monde. Depuis son identification, le virus a déjà fait plus de 30 millions de victimes.
En France, la dynamique du VIH est toujours très active avec près de 7 000 nouvelles contaminations chaque année. On estime à 150 000 le nombre de personnes vivant avec le virus du sida dont 30 000 (20%) qui l’ignorent.
La prévention et le dépistage constituent donc LA priorité en matière de lutte contre le sida. On sait en effet que plus le diagnostic est précoce, plus la prise en charge est efficace.
Afin d’élargir et de faciliter l’accès au dépistage, le ministère de la Santé a récemment autorisé la commercialisation des autotests VIH en officine.
Autotest VIH : un premier bilan au bout de 2 mois
Depuis le 15 septembre dernier, l’autotest VIH commercialisé par le laboratoire Mylan est disponible dans les pharmacies. Au bout de 2 mois, on commence à savoir si ce nouveau produit a eu l’impact que les autorités de santé souhaitaient, à savoir, toucher une population qui n’irait pas se faire dépister autrement.
Au 31 octobre, Sida Info Service avait enregistré 652 appels concernant l’autotest.
Les outils d’aide à la réalisation du test ont été fortement utilisés. Plus de 26 000 visionnages des vidéos d’aide à la réalisation du test sur le site www.sida-info-service.org et plus de 15000 connexions sur le site www.autotest-sante.com.
Par ailleurs, une enquête de satisfaction menée sur Internet montre que l’autotest touche une population qui ne se serait pas dépistée autrement. En effet, pour 36% des utilisateurs, il s’agissait d’un premier dépistage du sida (dernier dépistage remontant à 4 ans en moyenne pour les autres). Parmi eux, 28% déclarent qu’ils ne seraient pas allés dans un centre de dépistage si l’autotest n’avait pas été disponible en pharmacie.
L’autotest semble donc bien s’inscrire comme un outil complémentaire pour le dépistage du VIH et toucher de nouvelles personnes reconnues comme prioritaires, ce qui correspond bien à l’objectif fixé par les autorités sanitaires.
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