Avancée majeure dans la Maladie de Parkinson : des chercheurs viennent d'en découvrir l'origine
Publié le 12 juin 2015 à 14:55
Un grand espoir pour les patients atteints de la maladie de Parkinson : des chercheurs ont découvert l’origine de la maladie, ce qui pourrait bien permettre de créer des traitements pour empêcher le développement de cette maladie.
Une protéine qui forme des agrégats anormaux
Une équipe de scientifiques franco-belges (des chercheurs des universités belges de Louvain et d’Anvers associés à ceux du CNRS français) est parvenue à découvrir l’origine de la maladie de Parkinson.
En effet, les résultats de leurs travaux, publiés ce mercredi dans la revue Nature, montrent qu’une protéine présente dans les cellules nerveuses, l’alpha-synucléine, serait à l’origine de cette maladie.
Cette protéine est essentielle au bon fonctionnement des synapses (qui servent à la communication entre les neurones), mais son agrégation anormale peut provoquer différentes maladies, comme la maladie de Parkinson, mais également d’autres maladies comme l’atrophie multi-systématisée (une affection causée par la perte de neurones dans certaines parties du cerveau) et la démence à corps de Lewy (DCL).
Ce que les chercheurs ne savaient pas jusqu’à présent, c’est comment cette seule protéine pouvait causer différentes maladies.
Grâce à leurs recherches, ils ont désormais la réponse.
Spaghetti ou linguine ?
Tout dépend, en réalité, de la forme des agrégats de la protéine qui peuvent ressembler soit « à des « spaghettis » soit à des « linguines », explique Ronald Melki, directeur de recherche CNRS qui a travaillé sur l’étude.
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont injecté, séparément, ces deux formes d’agrégats dans le cerveau et le sang de rats : les animaux ont développé la maladie de Parkinson ou l’atrophie multi-systématisée, en fonction de la forme des agrégats qu’ils avaient reçus.
Une certaine forme d’agrégats engendre donc l’atrophie multi-systématisée, tandis qu’une autre forme est à l’origine de la maladie de Parkinson.
Vers de nouveaux traitements
Pour Ronald Melki, cette découverte pourrait permettre de créer de nouveaux traitements : « Chaque agrégat présente une forme et une surface différentes. A partir du moment où on connaît leur surface, on peut produire des anticorps qui agiront spécifiquement sur certains agrégats et les neutraliseront ».
Une avancée importante car pour le moment, il n’existe que des traitements pour atténuer les symptômes de la maladie de Parkinson, mais absolument aucun traitement curatif.
Cette découverte permettrait également de faciliter le diagnostic de la maladie.
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