Avancée médicale : le cœur artificiel

Après plus de 15 ans de recherche, l’équipe d’Alain Carpentier va bientôt implanter le premier cœur artificiel sur l’homme. Contrairement aux cœurs artificiels précédemment utilisés, qui n’étaient que des pompes électriques, celui-ci pourra restaurer les courants naturels de circulation du sang. CARMAT, tel est son nom, sera le premier cœur total biocompatible et autorégulé.

Pour parvenir à une telle prouesse, l’équipe d’Alain Carpentier a dû relever plusieurs défis.

Tout d’abord, la miniaturisation de cette nouvelle prothèse, qui ne pèsera que 860 grammes, et dont le petit volume lui permettra d’être installée à sa place naturelle.

Ensuite, il a fallu gérer l’autorégulation de ce cœur artificiel afin qu’il s’adapte à toutes les situations (chocs, émotions, pathologies…) en maintenant une pression artérielle adéquate ; ainsi, lors d’un effort physique par exemple, il se met à battre plus vite. Pour y parvenir, les chercheurs ont intégré à la prothèse des capteurs de pressions, un accéléromètre (mis en jeu dans les changements de position) et un détecteur à ultrasons. CARMAT est le seul cœur au monde qui atteigne un tel degré de sophistication.

Et finalement, le choix des matériaux a été essentiel pour que ce coeur soit bio-compatible. Il se compose de matériaux plastiques, comme les autres prothèses, mais également de matériaux biologiques. Ces derniers sont des tissus d’animaux traités chimiquement pour éviter les rejets de greffe.


Quelques derniers tests restent encore à faire, et ce cœur artificiel pourra être implanté chez l’homme, probablement en 2013.