Bien soigner une conjonctivite
Publié le 22 août 2013 à 12:00
Maladie courante des yeux, la conjonctivite doit toutefois être bien soignée pour éviter une perte d’acuité visuelle !
Qu’est-ce qu’une conjonctivite ?
La conjonctivite est une irritation, une inflammation ou une infection de la conjonctive, tissu recouvrant le blanc de l’œil et le dessous des paupières. Ce tissu contient plein de petits vaisseaux sanguins dont le volume augmente en cas de conjonctivite. L’irritation de ces vaisseaux cause la rougeur de l’œil.
La conjonctivite peut avoir plusieurs origines :
- infection bactérienne ou virale (virus de l’herpès, par exemple).
- allergie à la poussière, aux poils d’animaux, aux pollens…
- intolérance vis-à-vis de lentilles de contact ou de produits de maquillage.
- irritation due à des produits chimiques ou environnementaux (fumée, chlore, corps étrangers, lumière intense au ski…)
La conjonctivite est le plus souvent bénigne si elle est traitée rapidement. Par contre, une conjonctivite non traitée ou qui récidive plusieurs fois peut entraîner une atteinte de la cornée qui peut être à l’origine de douleurs vives, voire même d’une baisse de la vue.
Les symptômes de la conjonctivite sont un œil rouge, qui larmoie, une sensibilité importante à la lumière, ou l’impression d’avoir des grains de sable sous la paupière. Cette dernière est souvent douloureuse et plus ou moins gonflée.
La vue peut être légèrement brouillée.
Très souvent, les paupières sont collées au réveil, du fait des importantes sécrétions de la nuit.
La conjonctivite bactérienne s’accompagne en général de fortes sécrétions de pus.
Parfois, chez les enfants, elle peut s’accompagner de fièvre et d’une petite rhinopharyngite.
La conjonctivite allergique survient en général au printemps ou en été au moment des pollens. Elle se manifeste par de fortes démangeaisons et des picotements oculaires.
Les conjonctivites virales ou bactériennes sont très contagieuses.
Les virus peuvent se transmettre par l’intermédiaire d’objets contaminés, par exemple les objets de toilette ou le linge. Pour ne pas contaminer l’entourage, il faut éviter de se toucher les yeux, bien se laver les mains régulièrement et ne pas prêter ses affaires durant cette période.
Comment soigner une conjonctivite ?
Le traitement de la conjonctivite dépendra de la cause.
En cas de conjonctivite virale, vous pourrez appliquer des compresses fraîches ou tièdes 3 ou 4 fois par jour, et le médecin vous prescrira des collyres antiseptiques et/ou anti-inflammatoires à utiliser plusieurs fois par jour pendant une semaine.
En cas de conjonctivite bactérienne, un collyre antibiotique à appliquer plusieurs fois par jour, ainsi qu’une pommade antibiotique à mettre le soir au coucher seront prescrits par votre médecin pour une durée d’une semaine.
En cas de conjonctivite allergique, les larmes artificielles ou un collyre antihistaminique peuvent soulager les symptômes. Vous pouvez vous procurer ces collyres sans ordonnance (les molécules les plus utilisées sont le cromoglycate , Opticron, ou l’acétyl-aspartyl-glutamique N acide, Naaxia). D’autres collyres, outre les effets antihistaminiques, possèdent des effets anti-inflammatoires mais ils sont sur ordonnance (olopatadine, Opatanol ou kétotifène Zaditen).
La prise orale d’antihistaminiques s’avèrera souvent utile dans ce type de conjonctivite. Vous pouvez également vous en procurer sans ordonnance. Demander conseil à votre pharmacien.
L’idéal est d’éviter le contact avec l’allergène : porter des lunettes de soleil, fermer les fenêtres, éviter de sortir par grand vent… pendant les mois chauds où les pollens sont présents.
En cas de conjonctivite provoquée par des produits irritants, la meilleure solution sera d’éviter les irritants : changer de maquillage, mettre des lunettes étanches dans les piscines chlorées, éviter les pièces enfumées…
Collyres : mode d’emploi !
Jusqu’à ouverture du flacon, les collyres sont stériles (ils ne contiennent aucun germe). Par contre, après ouverture, les germes peuvent y entrer et se multiplier rapidement. C’est pour cette raison que la plupart des collyres ne se conservent pas plus de quatre semaines. Pour vous en souvenir, n’hésitez pas à inscrire la date d’ouverture sur le flacon. Si vous n’utilisez le collyre que ponctuellement, préférez les minis flacons stériles (dosettes).
Avant chaque application, n’oubliez pas de vous laver soigneusement les mains afin de ne pas mettre de germes dans les yeux. Et surtout, ne prêtez jamais votre collyre !
- Publicité -
- Publicité -