Bisphénol A : des résultats alarmants !
Publié le 09 avril 2013 à 18:11
L’Agence de sécurité sanitaire a rendu public, ce mardi 9 avril, un rapport inquiétant concernant le bisphénol A.
Ce mardi 9 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu un avis très alarmant sur le bisphénol A, notamment pour les générations à venir.
Le bisphénol A est une substance chimique de synthèse considérée comme un perturbateur endocrinien (c’est-à-dire qui interfère avec le système hormonal). Elle est présente dans la composition de nombreux produits comme les conserves, les canettes, les plastiques, les amalgames dentaires, les tickets de caisse…
Selon l’Agence de sécurité sanitaire, 23 % des femmes enceintes sont potentiellement exposées à des taux de bisphénol A présentant un risque accru de cancer du sein de l’enfant à naître.
D’autres risques pour l’enfant à naître (défaut de l’appareil reproducteur femelle, troubles du comportement, obésité) ont été évalués comme « négligeables ».
Certains risques avérés ou suspectés sur l’animal n’ont pas pu être évalué par experts, faute de données suffisantes (prostate, thyroïde, fertilité masculine…) ; cependant, ces risques ne sont pas exclus pour autant.
L’agence de sécurité sanitaire précise que la source première d’exposition aux bisphénols A est de loin l’alimentation. Environ la moitié de l’exposition proviendrait des résines époxy qui gainent l’intérieur des boites de conserve. Les eaux en bonbonnes sont également à risque.
Les risques les plus inquiétants concernent les caissières enceintes qui manipulent les tickets de caisse. Et même si les tickets sont estampillés sans bisphénol A, les risques sont importants, car le bisphénol A est remplacé par d’autres bisphénols encore plus inquiétants.
L’Agence de sécurité sanitaire a étudié des produits pouvant remplacer le bisphénol A. Parmi ces produits, certains sont déjà sur les marchés européens et d’autres encore au stade de recherche. Cependant, aucun de ces produits ne pourrait remplacer tous les usages du bisphénol A.
L’Agence a également passé en revue tous les autres composés de la famille des bisphénols. Tous, ayant une structure chimique commune, possèdent des propriétés oestrogéniques (en mimant l’action des hormones féminines) et sont donc considérés comme perturbateurs endocriniens.
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