Les cabines de bronzage seront-elles bientôt interdites ?

Publié le 29 janvier 2015 à 14:00

Les professionnels qui travaillent dans les salons de bronzage sont normalement obligés d’informer les clients des risques potentiels liés à l’exposition aux UV artificiels. Ces recommandations sont-elles systématiquement données ? Rien n’est moins sûr… L’accès à ces cabines est ouvert à tous, les problèmes de santé semblant être la dernière des préoccupations des exploitants de ces salons.

Une enquête de 60 millions de consommateurs montre que de nombreux professionnels passent sous silence la dangerosité des cabines de bronzage.

Aucune information avant de faire une séance en cabine UV

Pour parvenir à ces conclusions, 60 millions de consommateurs a envoyé 50 clientes mystères dans des centres de bronzage situés à Lille, Lyon, Marseille, Paris et Strasbourg.

Les 3/4 d’entre elles n’ont reçu aucune mise en garde concernant les risques des rayons UV artificiels, classés comme « cancérigènes certains pour l’homme ».

Pourtant, certaines d’entre elles étaient enceintes d’au moins 5 mois et d’autres avaient un phototype de peau incompatible avec ces UV artificiels (peau, cheveux et yeux clairs).

Les dermatologues en colère

Cette étude fait réagir les dermatologues qui déplorent que la réglementation française sur les cabines UV ne soit pas respectée malgré les arrêtés d’octobre dernier paru au Journal Officiel : ces arrêtés stipulent que les professionnels doivent alerter, à chaque exposition en cabine UV, sur les risques pour la santé, en termes de cancer de la peau, de risques oculaires...

D’après l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), 500 à 2 000 décès pourraient avoir lieu dans les trente prochaines années suite à l’utilisation de cabines UV.

Le syndicat des dermatologues français demandent donc aux Autorités sanitaires d’interdire, comme cela a déjà été décidé dans plusieurs pays, l’usage des cabines de bronzage.