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Le cancer du côlon, de plus en plus de chances de guérison

Le cancer du côlon, de plus en plus de chances de guérison

Publié le 21 mars 2013 à 11:00

Profitons de ce mois de mars qui a été choisi comme mois de mobilisation contre le cancer colorectal pour évoquer cette pathologie plus en détails.

Qu’est-ce que le cancer colorectal ?

Le cancer colorectal, avec 40 000 nouveaux cas et 17000 victimes par an, représente la deuxième cause de décès en France. Cependant, grâce aux nombreux progrès et notamment sur le plan du dépistage, le taux de survie à long terme est en constante augmentation.

En moyenne, la survie à 5 ans est de 57%. Pourtant, lorsque la tumeur est détectée au stade I, la survie à 10 ans est de 90 %. D’où l’importance d’un dépistage précoce !

Classification TNM

Stades au diagnostic
(données 2000)

Survie relative
à 5 ans

Survie relative
à 10 ans

Stade I

19 %

94 %

90 %

Stade II

28 %

80 %

65 %

Stade III

26 %

47 %

36 %

Stade IV

22 %

5 %

3 %

 

Le cancer colorectal ou cancer du gros intestin est un cancer très répandu dans les pays développés : en effet, plus de la moitié des personnes qui meurent d’un cancer colorectal vivent dans une région développée du monde (ce cancer est beaucoup moins fréquent dans les pays en voie de développement).

Les tumeurs sont souvent localisées dans le côté gauche de l’intestin. Au départ, les cancers colorectaux se forment dans la muqueuse de l’intestin. Si elle n’est pas traitée, la maladie  peut évoluer dans les couches musculaires en dessous, puis, à travers la paroi intestinale.

La plupart des cancers débutent comme une petite excroissance sur la paroi intestinale (un polype). Ces excroissances, en forme de champignon, sont très souvent bénignes, mais cependant, certaines se développent au fil du temps en cancer. 

Quels sont les facteurs de risque pour le cancer colorectal ?

L’âge : le risque commence à augmenter à partir de 50 ans (94 % des cancers du côlon se manifestent après 50 ans) et s’accroît jusqu’à 80 ans. C’est la raison pour laquelle toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans sont invitées tous les 2 ans à réaliser un test de recherche de sang dans les selles dans le cadre du programme national de dépistage organisé.

Les habitudes de vie : plusieurs études ont démontré que certaines habitudes augmentaient le risque de développer un cancer du côlon : une alimentation trop calorique, trop importante en viande rouge, trop riche en graisses animales. La consommation d’alcool et de tabac représente également un facteur de risque. Il en est de même pour les problèmes de surpoids et d’inactivité physique. A l’inverse, une consommation suffisante et variée de légumes et fruits frais a un effet protecteur (en moyenne, il est conseillé de manger 5 fruits et légumes par jour).

Les antécédents familiaux : le risque d'être atteint de ce type de cancer est multiplié par deux lorsqu'un membre de la famille proche (parent, frère, sœur ou enfant) a déjà eu un cancer colorectal.

Les antécédents personnels : la présence de polypes adénomateux sur la paroi intestinale accroît le risque de cancer colorectal (même si tous les polypes ne se transforment pas en cancer !). Pour prévenir l’apparition d’un cancer, le mieux est de retirer les polypes. Une femme ayant déjà eu un cancer de l’ovaire, du sein ou de l’endomètre présente également un risque accru de cancer colorectal.

La rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn (deux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin), les polyposes adénomateuses familiales (maladie génétique provoquant l’apparition de centaines de polypes dans le côlon dès l’adolescence), ainsi que le syndrome de Lynch (anomalies génétiques)  augmentent le risque d’avoir un cancer colorectal. 

L’importance du dépistage du cancer colorectal

Le nombre important de cancers colorectaux a justifié la mise en place d’un programme national de dépistage systématique du cancer colorectal. Ce dépistage organisé concerne les femmes et les hommes âgés de 50 à 74 ans. Un courrier leur est adressé les invitant à réaliser un test de dépistage. Ce dépistage organisé s’adresse à des personnes ne présentant pas de risques particuliers. Si des personnes sont à risques (avec, par exemple, des antécédents familiaux), le dépistage peut être envisagé plus tôt (avant 50 ans).

Le test Hémoccult, utilisé pour le dépistage du cancer colorectal, détecte des traces de sang dans les selles, traces de sang qui peuvent être révélatrices de la présence d’une tumeur dans le côlon. Ce test est prescrit par le médecin et réalisé à domicile par le patient qui doit faire 3 prélèvements successifs de ses selles, 3 jours de suite. Si le test est négatif, il sera à renouveler 2 ans plus tard. Si le test est positif, une coloscopie s’impose.

Le test Hémoccult pourrait bientôt être remplacé par le test immunologique, plus performant et déjà utilisé dans d’autres pays. Alors que le test Hémoccult ne détecte que la moitié des cancers, le test immunologique est beaucoup plus sensible, peut être même un peu trop sensible (d’où la réticence française actuelle) ; en effet, ce test hypersensible est à l’origine d’un nombre important de faux-positifs entraînant ainsi 2 à 4 fois plus de coloscopies.

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