Cancer du col de l’utérus : une seule dose de vaccin serait suffisante
Publié le 07 novembre 2013 à 10:00
Une seule dose de vaccin contre le cancer du col de l’utérus suffirait à produire une immunité durable.
Actuellement, la vaccination pratiquée chez les jeunes filles contre le virus du papillome humain (HPV), virus à l’origine de cancer du col de l’utérus, se fait en 3 injections (2 injections à 2 mois d’intervalle, suivie d’une troisième injection 6 mois après la première). Ces vaccins sont connus sous le nom de Gardasil® ou Cervarix®.
Selon les recherches publiées dans la revue médicale américaine, Cancer Prevention Research, une seule dose du vaccin serait cependant suffisante pour acquérir une immunité durable.
Des femmes du Costa Rica ont été vaccinées, mais par erreur, 20 % d’entre elles n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin. Les chercheurs ont alors mis en évidence que les niveaux d’anticorps du papillomavirus chez les femmes n’ayant reçu qu’une dose de vaccin restaient stables quatre ans après la vaccination.
Les papillomavirus humains font partie des virus les plus répandus dans le monde. On en compte plus de 100 différents et ils peuvent infecter diverses régions de notre organisme. Certains de ces papillomavirus humains peuvent être transmis sexuellement et peuvent alors être responsables d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus.
La vaccination est donc très importante chez les jeunes filles (vaccination préconisée actuellement entre 9 et 25 ans). Et, comme l’explique le docteur Mahboobeh Safaeian, chercheuse à l'Institut américain du cancer (NCI) et principale auteur de ces travaux : « cette découverte est prometteuse pour mener des campagnes de vaccination simplifiées et moins coûteuses qui ont plus de chances d'être mises en œuvre mondialement, particulièrement dans les pays en développement où l'on compte 85% des cancers du col de l'utérus, une des principales causes de mortalité ».
Cette unique vaccination pourrait également être plus facilement utilisée chez les jeunes hommes, notamment chez les homosexuels, car, ils sont susceptibles de contracter le HPV à l’origine de cancers de l’anus.
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