Cancer du col de l’utérus : un autotest en expérimentation
Publié le 25 janvier 2016 à 14:23
On déteste les rendez-vous chez le gynécologue pour faire un frottis… Pourtant, on n’a pas le choix, le frottis c’est absolument indispensable. Voici peut-être une bonne nouvelle, mesdames : une expérimentation est en cours à Marseille avec un autotest que l’on pourrait faire soi-même à la maison pour détecter la présence de papillomavirus.
Indispensable tous les 3 ans
On le sait, rien de tel qu’un frottis pour dépister les infections à papillomavirus à l’origine de cancers du col de l’utérus.
C’est bien pour cela que les Autorités de santé préconisent de faire un frottis, pour toutes les femmes de 25 à 65 ans, tous les 3 ans. Et chaque année, grâce à ces frottis, on détecte des lésions pré-cancéreuses et cancéreuses chez près de 31 000 femmes, ce qui leur permet de se soigner précocement, augmentant ainsi les chances de guérir.
Hélas, 1000 femmes meurent encore tous les ans d’un cancer du col… il faut donc croire, que malgré les recommandations, un bon nombre de femmes ne sont pas encore suivies régulièrement.
Mais comment changer la donne et améliorer encore ces statistiques ? Peut-être grâce à un autotest, actuellement en expérimentation à Marseille, qui permettrait de faire son propre frottis à la maison.
Une expérience réussie
Plusieurs campagnes (6 en tout) ont été menées à Marseille pour motiver les femmes à faire des frottis : des courriers leur ont été envoyés pour les inciter à se faire dépister.
Lors des 3 dernières campagnes, 9334 femmes de 35 à 69 ans ayant refusé de participer à une première invitation par courrier de dépistage par frottis, ont été divisées en 2 groupes. Le premier groupe a reçu une nouvelle relance par courrier pour effectuer le frottis, et le second une proposition pour faire, chez elles, un auto-prélèvement, à renvoyer en laboratoire grâce à un kit et à une enveloppe envoyés à leur domicile.
Les résultats ont été très nets : lors de la quatrième et de la cinquième campagne, les taux de frottis ont été respectivement de 7,3 et 2% contre 26,3 % et 18,3 % pour les autotests.
Une autre expérimentation de ce type a été faite en Indre-et-Loire, et les résultats ont été tout aussi encourageants.
Un autotest simple à utiliser
L’autotest est relativement simple d’utilisation : il consiste à recueillir ses propres sécrétions vaginales à l’aide d’un écouvillon spécifique fourni dans la boite.
Le prélèvement doit ensuite être envoyé dans une enveloppe fournie dans le kit à un laboratoire d’analyses.
Bien entendu, si le résultat du test s’avère positif, la patiente devra consulter son gynécologue afin de faire d’autres examens plus poussés.
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