Connaissez-vous les syndromes de Wendy et Peter Pan ?
Publié le 01 décembre 2015 à 14:13
Wendy et Peter Pan n’existent pas que dans le conte du même nom. Des syndromes portent le nom de ces héros de dessin animé pour décrire des personnes aux comportements quelque peu particuliers : des personnes qui continuent d’agir comme des enfants, à l’image de Peter Pan, et d’autres qui consacrent toute leur vie à prendre soin des autres, à les protéger, à les materner, à l’image de Wendy. Le point sur ces 2 syndromes.
Le syndrome de Peter Pan ou le refus de grandir
Ce syndrome porte ce nom en référence au conte pour enfant dans lequel Peter est un jeune homme qui refuse de grandir, qui préfère s’amuser et vivre des tas d’aventures plutôt que d’entrer dans le monde des adultes, synonyme de responsabilités, de stabilité et de maturité.
Tout comme ce héros de dessin animé, les hommes atteints du syndrome de Peter Pan, même s’ils ont 25 ou 30 ans, refusent de grandir. Ils apparaissent comme des personnes qui manquent vraiment de maturité, incapables de s’engager dans une relation stable et mature, incapable d’ailleurs d’accepter n’importe quel engagement, préférant, de loin, continuer à jouer à la console de jeux ou à fréquenter les parcs d’attraction.
Pourquoi un tel comportement ?
Bien souvent, les personnes atteintes du syndrome de Peter Pan ne sont pas passées par la case « adolescent » nécessaire pour appréhender les nombreux changements et les profondes transformations psychiques qui permettent de devenir un adulte responsable.
Ces personnes privées de leur adolescence, soit parce qu’elles ont vécu un traumatisme lors de leur enfance, soit parce qu’elles ont dû assumer des responsabilités très tôt (ayant été obligées de prendre le rôle du père pendant l’enfance, par exemple) décident, à l'âge adulte, de prendre le contre-pied de cette situation en se réfugiant dans un monde dépourvu de responsabilités et de devoirs.
Peut-on en guérir ?
Bien souvent, les personnes atteintes du syndrome de Peter Pan sont dans le déni. Difficile donc de guérir quand on ne reconnait même pas que l’on est malade. C’est là la plus grosse difficulté pour obtenir une guérison.
Par contre, dès lors que la personne prend conscience de sa pathologie, un psychologue peut l’aider à identifier l’origine de son trouble et trouver les solutions pour l’en sortir.
Le syndrome de Wendy ou la femme au service des autres
Le syndrome de Wendy fait également référence au conte pour enfants, puisque dans cette histoire, la jeune fille passe tout son temps à nettoyer la maison, à prendre soin de ses frères et des « enfants perdus »… Elle donne tout pour les autres, et c’est sa manière d’être heureuse.
Les femmes atteintes du syndrome de Wendy souffrent exactement des mêmes symptômes que la Wendy du conte : elles prennent soin des autres, faisant précéder leurs besoins par ceux des autres, quitte à sacrifier tout ce qui est important pour elle, loisirs et passions.
Ces personnes qui prennent soin des autres spontanément, sans que personne ne les y oblige, pensent qu’être attentionnée représente un moyen d’offrir leur amour.
D’ailleurs ces femmes « Wendy » s’entendent formidablement bien avec des hommes « Peter Pan » qui se laissent ainsi porter et chouchouter sans avoir rien à faire, pendant que leur conjoint gère toutes les responsabilités, enfants y compris.
Les dangers du syndrome de Wendy
Un des risques majeurs de ce syndrome c’est qu’un jour, « Wendy » découvre que les personnes dont elle prend soin cessent d’avoir besoin d’elles. Elle se retrouve alors seule et risque de sombrer dans la dépression.
Parfois encore, les « Wendy » se rendent compte que les personnes dont elles s’occupent sont en train de les manipuler : c’est alors un choc pour ces femmes qui n’agissent que par envie et par amour et, se sentant ainsi abusées, elles risquent de sombrer dans la terreur ou dans une période dépressive.
Comment Wendy peut-elle s’en sortir ?
Bien entendu, il ne s’agit pas d’arrêter de prendre soin des gens qu’on aime : les conjoints, la famille et surtout les enfants ont toujours besoin qu’on s’occupe d’eux.
Mais il faut arriver à trouver un juste équilibre entre « prendre soin des autres » et l’épanouissement personnel. Il est important de valoriser ses passions, ses valeurs et de prendre du temps pour soi.
Il faut toujours garder à l’esprit que, même si on aime plus que tout prendre soin des autres, il est important d’être également chouchoutée, reconnue et valorisée.
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