Davantage de greffes cardiaques grâce à une nouvelle technique
Publié le 30 mars 2015 à 10:00
Une première européenne : une équipe de chirurgiens britanniques a réussi à transplanter un cœur après l’arrêt de celui-ci. Cette nouvelle technique pourrait permettre d’augmenter de 25 % le nombre de greffes cardiaques.
Prélèvement d’un cœur après un arrêt cardiaque
Depuis plusieurs années, il est déjà possible de prélever certains organes (poumon, foie) chez des patients dont le cœur est arrêté.
Il n’en est pas de même pour le cœur car, jusqu’à présent, il fallait que le cœur du donneur batte encore pour pouvoir transplanter l’organe et avoir des chances de succès : les cœurs encore battants étaient prélevés sur des patients en état de mort cérébrale et conservés au maximum pendant 4 heures dans de la glace avant d’être réimplantés.
Pour la première fois en Europe (car l’expérience a déjà été réalisée une fois à Sydney, en Australie), une équipe de chirurgiens de l'hôpital Papworth, à Cambridge au Royaume-Uni, est parvenue à prélever le cœur d'un donneur, qui, tout comme les poumons de cette personne, ne fonctionnait plus.
En effet, 5 minutes après la mort clinique du patient, le battement du cœur a été réactivé puis l’organe a été prélevé et placé dans une boîte où il a pu être conservé, battant, à une température semblable à celle du corps humain et où il a été alimenté en nutriments et en sang. Ainsi, les battements du cœur ont pu être maintenus en attendant qu’il soit transplanté chez un patient en attente de greffe.
Augmentation du nombre de transplantations
Cette nouvelle technique de prélèvement de cœur sur des patients en arrêt cardiaque, puis de conservation jusqu’à la transplantation devrait permettre d’augmenter sensiblement le nombre de transplantations chaque année et, ainsi, sauver de nombreuses vies.
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