Des autotests de dépistage du sida prévus en France pour 2014

La Ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé le jeudi 7 novembre, lors d’une audition devant la commission parlementaire sur les financements pour la santé, qu’elle donnait «  le feu vert » pour les demandes d’autorisation de mise sur le marché d’un autotest VIH. Ce test, à faire soi-même, permettra de savoir si l’on est porteur ou non du virus du sida.

Ces autotests, disponibles depuis des années aux Etats-Unis, seront en vente libre dans les pharmacies françaises pour un peu moins d’une vingtaine d’euros.

Un échantillon de salive posé sur un bâtonnet ou une goutte de sang prélevée au bout d’un doigt suffiront pour rechercher les anticorps spécifiques qui sont produits en cas d’infection par le VIH. En un peu moins d’une demi-heure, un diagnostic positif ou négatif sera établi. Ces tests sont fiables à 98,5 % pour le test sanguin et à 93 % pour le test salivaire. En cas de résultats positifs, une prise de sang devra confirmer la séropositivité. Attention toutefois, ce test devra être effectué 2 à 3 mois après le rapport à risque (temps nécessaire pour déceler les anticorps).

Ce nouveau test devrait permettre d’éviter 400 nouvelles infections chaque année.

Selon l’Invs (Institut de veille sanitaire), en 2011, plus de 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité. Hélas, 30 000 à 40 000 personnes ignorent qu’elles sont porteuses du sida. L’Invs déplorait donc, le 22 octobre dernier, l’insuffisance du dépistage en France. Les autotests permettraient ainsi de combler ce manque.

La Ministre de la santé a expliqué que ce test visait des populations qui échappent actuellement aux campagnes de dépistage (du fait de leur marginalité, de leur précarité ou par déni de leurs propres comportements à risques), personnes qui ne souhaitent généralement pas se rendre dans les hôpitaux ou les centres de dépistage.