Des cellules souches embryonnaires utilisées pour la recherche
Publié le 15 juillet 2013 à 04:00
A l’ordre du jour à l’Assemblée Nationale : l’utilisation de cellules souches embryonnaires pour aider la recherche.
Mercredi 10 et jeudi 11 juillet à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale est notifiée une proposition de loi abrogeant le régime d’interdiction des recherches sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.
Actuellement, il existe une loi de bioéthique qui date de 2004 et qui réglemente la recherche sur l’embryon, celle-ci n’étant autorisée que sur dérogation.
Le nouveau texte de loi autoriserait la recherche sur des embryons surnuméraires mais à quatre conditions :
-le projet doit être scientifiquement pertinent
-il doit avoir une finalité médicale
-il ne doit pouvoir être conduit qu’avec des embryons humains
-il doit respecter des garanties éthiques
Les cellules souches embryonnaires proviennent de fécondations in vitro (FIV). Les embryons obtenus par FIV ne sont pas tous utilisés, certains sont congelés pour être conservés. Si le couple de parents ne veut plus d’enfants, il peut donner ses embryons à la science : jusqu’à présent, dans ce cas, les embryons étaient décongelés et détruits. Cette nouvelle loi pourrait permettre de les utiliser pour la recherche.
Le projet de loi prévoit, bien évidemment, le consentement des parents dont les embryons sont issus, consentement qui doit être confirmé après un délai de trois mois de réflexion. Le couple pourra, à tout moment, révoquer son consentement tant que les recherches n’ont pas débuté.
A l’heure actuelle, les recherches sur les cellules souches embryonnaires sont réparties en trois groupes dans lesquels travaillent 28 équipes de chercheurs.
- étude des cellules embryonnaires pour tenter de comprendre leur transformation en cellules spécialisées (rein, cœur, foie…) pour essayer de trouver des thérapies cellulaires afin de soigner des organes malades.
- étude de ces cellules pour aider à comprendre comment les maladies apparaissent.
- tests de toxicité et d’efficacité de médicaments en laboratoire
Il faut savoir qu’il existe, en fait, deux types de cellules souches : les cellules souches totipotentes (capables de former un organisme complet) et les cellules souches pluripotentes (qui sont capables de composer tous les tissus de l’organisme sans pour autant constituer un organisme complet).
L’étude des cellules souches pluripotentes aiderait à découvrir pourquoi et comment les cellules mutent, ce qui permettrait ainsi de comprendre pourquoi des organes tombent malades.
Ces études pourraient peut être permettre de reconstituer un organe in vitro à partir de cellules souches.
Evidemment, l’utilisation d’embryons entraîne d’importantes polémiques car, comme le précisent les opposants à ce projet, l’embryon n’est pas un matériau comme les autres.
Le vote par scrutin public aura lieu à l’Assemblée nationale le mardi 16 juillet 2013.
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