Décès de 3 nourrissons : leurs poches alimentaires contaminées par un germe !

Trois bébés hospitalisés en réanimation néonatale, dont deux prématurés, sont décédés les 6, 7 et 11 décembre derniers suite à une dégradation brutale de leur état général. Un quatrième bébé présentant des symptômes identiques a pu être sauvé in extremis le 16 décembre : la poche alimentaire utilisée pour nourrir ce bébé a pu être analysée, mettant en évidence la présence d’un germe.

Tous les produits (soit 137 poches alimentaires) concernés par ce lot ont été retirés du marché.

Marisol Touraine, Ministre de la santé, a saisi l’Institut Pasteur pour analyser le contenu de ces poches. Elle a également demandé une enquête approfondie pour trouver l’origine de la contamination : au niveau du laboratoire de fabrication des poches, mais aussi au niveau de la fabrication de chaque composant, du transport des poches, de leur stockage et de leur administration.

A quoi servent ces poches alimentaires ?

Dans les services de néonatalogie, les bébés nés très prématurément sont souvent de tout petit poids (à partir de 600 grammes). Leur tube digestif n’est pas assez mature pour recevoir une alimentation normale : l’alimentation parentérale (sous perfusion) est alors nécessaire.

Des poches alimentaires sont alors fabriquées spécialement pour chaque nourrisson afin d’être adaptées à leur poids, à leurs besoins et éventuellement à leurs pathologies. Ces poches contiennent des sucres (sous forme de glucose), des protéines (acides aminés), des lipides, des vitamines et des sels minéraux (potassium, sodium, magnésium, calcium…).

Dans certains grands hôpitaux, les pharmacies hospitalières disposent de leurs propres préparations parentérales. Dans d’autres hôpitaux, comme c’est le cas à Chambéry, l’hôpital fait appel à un laboratoire privé pour fabriquer les poches alimentaires.