Comment éviter le mal des transports ?
Publié le 18 juillet 2013 à 07:00
Le mal des transports est un trouble bénin, certes, mais si désagréable qu’il peut gâcher les vacances…
Mal des transports : comment explique-t-on ce phénomène ?
Le mal des transports est connus sous différents noms : cinépathie, cinétose, naupathie ou plus simplement « mal au cœur ».
Le mal des transports commence par une sensation de malaise suivie de nausées, généralement accompagnées de transpiration abondante, d’une hyper salivation et parfois de vertiges. Puis des vomissements apparaissent jusqu’à ce que l’estomac soit vide, voire même après. Ces vomissements s’accompagnent souvent d’une sensation de froid. Pour ceux qui sont en bateau, ce mal des transports peut persister tout au long de la croisière, mais peut aussi s’arrêter au bout de 48 h (le corps s’habitue) et les symptômes s’arrêtent.
Les causes du mal des transports sont diverses. Il s’agit d’une confusion de l’organisme qui a du mal à faire face à des informations contradictoires transmises par l’œil, les muscles et le cerveau.
L’organe de l’équilibre, situé dans l’oreille interne, perçoit très rapidement les phénomènes de balancements, d’accélérations, de ralentissements, de roulis du moyen de transport. L’oreille interne correspond en fait un organe double situé de part et d’autre de la boîte crânienne. Chacun de ces organes est constitué notamment de cellules ciliées contenues dans trois canaux semi-circulaires dirigés dans les 3 directions de l’espace. Une série de petites billes situées sur ces cellules ciliées roulent en fonction des déplacements de la tête. Les cellules ciliées transmettent alors des informations au cerveau afin de maintenir l’équilibre. Les yeux, les articulations et les muscles envoient également au cerveau des informations sur la position du corps dans l’espace, mais beaucoup moins vite que l’oreille interne.
Le centre de l’équilibre reçoit donc, en peu de temps, des tas d’informations parfois contradictoires qu’il n’arrive pas toujours à traiter correctement : le cerveau est « déboussolé » et réagit en provoquant les troubles du mal des transports.
Les enfants de 3 à 12 ans et les femmes sont les plus touchés par ce phénomène de mal des transports.
Mal des transports : traitements et mesures à prendre avant le départ
La condition primordiale pour éviter d’être malade en voyage est d’être reposé avant le départ. La fatigue accroît les phénomènes nauséeux.
Il faut prévoir un repas suffisamment copieux, surtout pour ne pas avoir l’estomac vide en cas de vomissements (les vomissements sont beaucoup plus douloureux lorsque l’on a rien à vomir). Si le repas qui précède le voyage est un petit déjeuner, évitez le café qui reste assez indigeste et préférez des yaourts et des fruits, voire même un petit déjeuner à l’anglaise.
S’il s’agit d’un enfant, rassurez-le avant le départ, expliquez lui le voyage, sa durée… L’appréhension accentue le mal de transport.
Pensez à prendre un traitement avant le départ :
- Vogalib : comprimés à laisser fondre sous la langue quelques instants avant le départ ; il peut être utilisé à partir de 6 ans, en préventif mais aussi en curatif.
- Dramamine, Nausicalm, Mercalm, Aphilan, Nautamine : à prendre ½h à 1h avant le départ, et à renouveler si besoin 6 h plus tard. Il peut être utilisé à partir de 6 ans. Le Mercalm et le Nausicalm existent sous forme sirop.
- Scopoderm : patch à appliquer derrière l’oreille 12 h avant le départ et à retirer à l’arrivée. Ce produit ne peut être utilisé qu’à partir de 15 ans.
- Cocculine : comprimés homéopathiques qui doivent être commencés la veille du départ. Ce produit peut être utilisé dès 18 mois.
La plupart de ces produits provoquent un effet de somnolence (Nautamine, Mercalm, Nausicalm, Dramamine, Aphilan), le conducteur du véhicule ne devra donc pas en prendre. D’autres effets secondaires ont été constatés avec ces produits, tels des brouillements de la vue, des maux de tête ou des douleurs gastriques. Les patchs ne devront pas être utilisés chez des personnes souffrant de troubles de la prostate ou de glaucome.
Conseils à suivre durant le voyage
Quelques recommandations sont à suivre pour éviter les problèmes de mal de transports :
- Evitez de lire pendant le trajet.
- Ne regardez pas le paysage qui défile.
- Fixez le regard sur l’horizon ou un point fixe à l’extérieur du véhicule.
- Très souvent une personne malade en tant que passager ne le sera pas en tant que conducteur car elle anticipera avec ses yeux les mouvements que le corps s’apprête à subir. Ainsi, seuls les yeux informent le cerveau des sensations à venir, ce qui permet, dans la plupart des cas, de gérer les problèmes d’équilibre à l’origine du mal de transport.
- Ne mettez pas le chauffage trop fort et laissez, de temps en temps, la fenêtre entrouverte pour que l’air se renouvelle.
- Le bruit n’est pas à négliger car il augmente l’anxiété qui accroît le mal des transports. Ne montez pas trop la radio et, si possible, prenez l’autoroute où les bruits transmis au véhicule sont moindres. S’il le faut, prévoyez des boules antibruit.
- Si c’est un enfant, ne le grondez pas s’il vomit, cela augmenterait le stress.
- Le conducteur doit éviter de conduire brutalement, avec le moins possible d’accélérations et de décélérations. La conduite calme amène plus de tranquillité.
- Prévoyez un sac à vomi, des lingettes humides et des boissons légèrement sucrées à donner après les vomissements.
Pour les voyages en avion, préférez les places au niveau des ailes et en bateau la partie centrale car ce sont les endroits les moins agités.
- Publicité -
- Publicité -