Faut-il interdire les pilules de 3ème génération ?
Publié le 17 décembre 2012 à 11:35
Marion Larat, une jeune femme lourdement handicapée, accuse la pilule de 3ème génération Méliane commercialisée par Bayer
Vendredi 14 décembre, Marion Larat a déposé plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer qui commercialise la pilule Méliane. Elle accuse ce contraceptif de 3ème génération, qu’elle prenait depuis 4 mois en 2006, d’avoir provoqué son accident vasculaire cérébral dont elle garde de graves séquelles.
Bayer, qui fabrique des contraceptifs oraux de 3ème génération (contenant du déogestrel, du gestodène ou du norgestimate) et de 4ème génération (drospinone) ne nie pas les risques accrus de trombose (caillot de sang qui se forme dans une veine) liés à la prise de ces pilules ; mais Bayer se protège juridiquement en détaillant ces risques dans les notices (hélas bien peu d’utilisatrices les lisent !) Il est à noter qu’à l’époque où Marion utilisait Méliane, la notice ne mentionnait pas le risque accru de thrombose des pilules de 3ème génération par rapport aux pilules de 2ème génération !
En septembre dernier déjà, la Ministre de la santé annonçait un déremboursement de ces pilules de 3ème génération prévu pour septembre 2013 (les 4èmes génération n’étant pas remboursées).
Pourquoi n’envisager qu’un déremboursement de ces pilules et non pas un retrait pur et simple du marché quand on sait que des milliers de plaintes de ce type ont déjà été déposées dans d’autres pays (Etats-Unis, Canada, Suisse, Australie, Allemagne…) ?
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