Faut-il lever ou maintenir l’obligation de certains vaccins ?
Publié le 04 novembre 2015 à 10:00
L’Académie de médecine souhaite faire évoluer l’obligation vaccinale, c’est-à-dire repenser les vaccinations obligatoires ou recommandées en fonction des circonstances de la vie.
Une obligation de vaccination qui n’est plus d’actualité
Pour l’Académie de médecine il faut faire évoluer le concept d’obligation vaccinale, sans toutefois, bien sûr, le supprimer : en effet, « on ne peut abolir l’obligation vaccinale car cela serait interprété comme l’aveu implicite que les vaccins ont une efficacité et une innocuité discutable », analysent les académiciens.
Pour eux, l’obligation vaccinale limitée à la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite n’est plus d’actualité : « Les trois maladies ciblées par la vaccination obligatoire ne sont plus à l’avant-scène des risques infectieux encourus par la population française, alors que d’autres maladies infectieuses dont l’impact en santé publique est considérable (coqueluche, hépatite B, rougeole, rubéole, oreillons, infections invasives à méningocoque ou à Hæmophilus influenzae de type b), ne font l’objet que de recommandations vaccinales ».
Revoir le calendrier vaccinal en fonction du contexte
Au lieu de se cantonner à 3 vaccinations obligatoires pour tout le monde, les académiciens proposent plutôt d’obliger à certaines vaccinations en fonction des circonstances de la vie : entrée en collectivité (crèche, école, université), dans le cadre de quelques professions (métier de la santé, militaires), dans certains cas particuliers (voyageurs, migrants, missions à l’étranger), ou encore dans un contexte épidémique.
Difficile pourtant d’appliquer de telles recommandations quand on sait, qu’actuellement, les vaccins disponibles sur le marché pour les enfants contiennent des formulations combinées qui associent des vaccins obligatoires et des vaccins recommandés.
Un calendrier vaccinal révisable chaque année
Les académiciens suggèrent également que la liste des vaccinations exigibles devrait être révisée chaque année par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) lors de l’édition du nouveau calendrier vaccinal.
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