Faut-il ou non porter un soutien-gorge : les fausses idées reçues
Publié le 29 juillet 2018 à 15:00
L'idée selon laquelle le soutien-gorge augmenterait le risque de cancer du sein serait-elle réelle ou bel et bien à mettre au placard ? Le fait de porter un soutien-gorge évite-t-il l’affaissement des seins ? Vraies ou fausses idées reçues…
Le port du soutien-gorge est-il lié à une hausse du risque de cancer du sein ?
Il y a eu certaines déclarations inquiétantes pour les femmes qui indiquaient que l’augmentation du nombre de cancers du sein pouvait être liée au port du soutien-gorge.
En effet, il a souvent été dit que le soutien-gorge compressait les divers ganglions et canaux lymphatiques, et que, du coup, les toxines n’étaient plus éliminées naturellement par le drainage lymphatique et s’accumulaient dans le sein, faisant apparaître au fil du temps, kystes, fibrokystes et tumeurs cancéreuses.
Pour vérifier s’il existait un réel lien entre cancer du sein et port du soutien-gorge, une étude américaine, publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, a été menée par l'équipe de recherche du Cancer Research Center de Seattle (États-Unis) sur un très grande nombre de femmes dont les 2/3 souffraient des 2 cancers du sein les plus courants.
Les scientifiques ont mené des entretiens approfondis sur 1 513 femmes ménopausées, âgées de 55 à 74 ans qui se répartissaient en 3 groupes : 454 femmes avaient un carcinome canalaire (un cancer du sein touchant les cellules tapissant les canaux de lait), 590 femmes étaient atteintes de carcinome lobulaire (cancer touchant le lobule, la glande sécrétrice de lait), tandis que les 469 femmes restantes ne souffraient d'aucun type de cancer du sein.
Les chercheurs ont collecté des informations détaillées de la part des participantes quant à leurs habitudes concernant le port du soutien-gorge et leurs facteurs de risque du cancer du sein (hérédité, tabac,...).
Au final, les conclusions de cette étude montrent qu’il n’existe pas lien entre le port de soutien-gorge et l’augmentation du risque de cancer du sein (et ceci peu importe la durée quotidienne du port du soutien-gorge, le modèle, la présence ou non d'armatures, ou encore l'âge où l'on commence à en porter).
Des conclusions qui vont sans doute rassurer les plus anxieuses…
Le soutien-gorge peut-il éviter la chute des seins ?
Depuis 1978, plusieurs études médicales en France, aux États-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne ont mis en avant que, contrairement aux idées reçues, le soutien-gorge peut augmenter la chute des seins.
En effet, le soutien-gorge rend la poitrine musculairement paresseuse et favorise son affaissement : les ligaments Cooper et les muscles peaussiers qui sont les soutiens naturels de la poitrine ne travaillant plus, ceux-ci s’atrophient et la poitrine, perdant sa fermeté, s’affaisse encore plus rapidement avec le temps.
A contrario, une poitrine qui doit pourvoir seule à son port se raffermit. Les ligaments et les muscles de la peau qui sont ses soutiens naturels la maintiennent fermement et l'aident à ne pas s'affaisser trop rapidement avec l'âge.
Pour vérifier ces faits, Jean-Denis Rouillon, médecin du sport au CHRU de Besançon et professeur à l'Université de Franche-Comté, étudie la question de l'utilité du soutien-gorge pour les femmes depuis 1997.
Il a ainsi mesuré les seins de plus de 320 femmes afin d'étudier les réactions de la poitrine face au port ou non d'un soutien-gorge. Les résultats ont été plutôt stupéfiants !
Chez les femmes ne portant pas de soutien-gorge :
- le mamelon des seins était remonté de 7 millimètres en un an par rapport à l'épaule
- les seins s'étaient raffermis
- et les vergetures s'étaient estompées
Alors, finalement, la conclusion de tout ceci : c’est que chacune est bien libre de porter ou non un soutien-gorge !
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