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Greffe du rein : trop peu développée en France

Publié le 20 juin 2013 à 06:00

Seuls 45 % des malades souffrant d’insuffisance rénale bénéficient de greffe du rein en France.

Selon les chiffres présentés lundi 17 juin lors des Etats Généraux du Rein, la greffe du rein n’est pas suffisamment développée en France. Seuls 45 % des malades souffrant d’insuffisance rénale ont recours à la greffe, alors que les chiffres atteignent 70 % en Norvège et 60 % aux Pays-Bas.

Les pouvoirs publics ont pourtant fait des efforts pour permettre l’accès à la transplantation d’organes, mais les résultats sont décevants.

 

En France, 2 à 3 millions de personnes souffrent de maladie rénale. Celle-ci peut entraîner deux risques importants ; morbidité cardiovasculaire et insuffisance rénale. 70 000 personnes sont actuellement en insuffisance rénale. Pour la soigner, deux solutions existent : la dialyse (qui permet de filtrer le sang de ses impuretés) et la transplantation. 55 % de ces 70 000 personnes sont dialysées, tandis que 45 % sont transplantées.

 

Pourtant de nombreuses études ont montré que la qualité de vie des patients est bien meilleure après une greffe et que l’espérance de vie est plus longue que pour les patients dialysés. En outre, les malades sous dialyse se retrouvent confrontés à d’importantes difficultés d’accès et de maintien à l’emploi. De plus, le coût d’une personne greffée est nettement inférieur à celui d’une personne dialysée (20 000 € par an contre 80 000 €).

 

Comment expliquer ce pourcentage insuffisant de greffes

La pénurie d’organe est certes un facteur important. Cependant, le manque de formation des médecins peut également expliquer ce faible pourcentage. En effet, les néphrologues libéraux sont peu informés sur les progrès qui ont été faits dans le domaine de la greffe et ils ignorent même, pour certains, qu’une différence de groupe sanguin ou de profil immunitaire n’est plus une limite pour effectuer une transplantation.

 

Les Etats Généraux du Rein ont donc défini plusieurs axes importants :

-Atteindre, d’ici 7 ans, un taux de 55 % des patients transplantés.

-Homogénéiser les critères d’inscription des malades sur la liste nationale d’attente : il existe, en effet, de grandes disparités en la matière.

-Améliorer l’organisation du prélèvement et de la greffe : actuellement on constate un manque de disponibilité de blocs et des défauts d’organisation qui peuvent entraver des transplantations.

-Augmentation des greffes à partir de donneurs vivants : pour le moment, en France, ce type de greffe ne représente que 12 % des greffes, alors qu’on atteint des taux à 38 % au Royaume Uni, à 37 % aux USA, à 45 % en Suède.

-Prise en charge plus précoce de la maladie rénale évitant une décompensation en insuffisance rénale sans y être préparé (actuellement 30 % des patients démarrent une dialyse en urgence).

Amélioration de la vie du malade : prise en charge de la douleur, soutien psychologique, préservation de l’insertion professionnelle, confort des dialyses.

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