Intolérance au gluten : et si, enfin, ça se soignait ?
Publié le 10 avril 2014 à 12:07
Pas de biscuits, pas de pain, pas de pâtes ou alors sous forme de recettes spéciales… Les intolérants au gluten doivent quotidiennement surveiller leur assiette pour ne pas souffrir de troubles digestifs majeurs ! Et si une petite molécule venait leur changer totalement la vie ?
Un espoir pour les intolérants au gluten : une petite molécule pourrait bien leur changer la vie !
500 000 intolérants au gluten
En France, environ 500 000 personnes souffriraient de la maladie cœliaque, plus connue sous le nom d’intolérance au gluten.
Cette pathologie correspond à une intolérance digestive permanente à une protéine appelée gluten, que l’on retrouve dans certaines céréales comme le blé (froment, épeautre), le seigle, l’orge ou l’avoine. Les personnes souffrant de cette intolérance doivent, sans cesse, faire attention aux biscuits, aux pâtisseries, aux gâteaux, aux pâtes qu’elles achètent… Mais aussi aux hamburgers, aux pizzas, à certains épaississants contenant de la farine, aux viandes ou poissons panés, à certaines moutardes ! Bref, un parcours du combattant au quotidien !
Une molécule miraculeuse
Et si tout pouvait changer pour ces personnes souffrant de la maladie cœliaque ?
Des chercheurs de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et de l’Inserm ont mis en évidence une anomalie chez les intolérants au gluten.
En effet, ils se sont aperçus que les personnes souffrant d’intolérance au gluten produisaient moins d’élafine, une molécule capable d’empêcher l’inflammation intestinale. Cette molécule agit sur la transglutaminase-2, protéine responsable de la transformation du gluten en produit toxique pour l’intestin.
Ni une, ni deux… les chercheurs ont donc décidé de faire produire de l’élafine à une bactérie, Lactococcus lactis, présente naturellement dans l’intestin. Une concentration plus importante d’élafine dans l’intestin a alors empêché la transglutaminase-2 de transformer le gluten en produit toxique, réduisant ainsi l’inflammation intestinale.
Les chercheurs doivent encore pousser leur étude un peu plus loin afin de savoir si, grâce à cette thérapie, une personne intolérante au gluten pourrait désormais manger comme tout un chacun.
- Publicité -
- Publicité -