La France est-elle à la veille d’un tournant majeur en matière de politique vaccinale ?
Publié le 12 janvier 2016 à 17:10
Pour faire face à la défiance de plus en plus marquée des français vis-à-vis des vaccins, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé ce mardi une grande concertation citoyenne sur la vaccination qui pourrait aboutir à une évolution de la politique vaccinale française, notamment en termes de vaccins obligatoires.
Un mouvement de défiance installé depuis plusieurs années
Depuis plusieurs années, un mouvement de défiance vis-à-vis de la vaccination s'est développé en France, et de plus en plus de français se détournent de certains vaccins comme celui de l’hépatite B, du papillomavirus ou encore de la grippe, par peur des effets secondaires possibles.
Une étude de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) a même montré une baisse de 5 % des vaccinations des bébés de 0 à 9 mois concernant le vaccin hexavalent contenant la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae, ce qui a, d’ailleurs, conduit à la résurgence de cas de rougeole.
Des mesures pour rétablir la confiance envers les vaccins
Pour tenter de rétablir la confiance envers les vaccins, la ministre de la santé a donc annoncé, ce mardi 12 janvier, la mise en place de plusieurs mesures :
- un grand débat citoyen, où chacun pourra s’exprimer sur le web à partir de mars avec une conclusion d’experts prévue en décembre 2016 qui devra déterminer s’il est pertinent de maintenir une obligation vaccinale ainsi qu’une distinction entre vaccins obligatoires et recommandés.
- la gestion des pénuries de vaccins : les industriels seront tenus de mettre en place des plans de gestion des pénuries. En effet, la pénurie du vaccin trivalent DTP (entre autres), contraint les parents à recourir à des vaccins combinés protégeant aussi contre la coqueluche, l’hépatite B et l’Haemophilus influenzae de type B. Cette « vente forcée » a contribué à nourrir un peu plus la défiance.
- le carnet de vaccination électronique qui permettra d’améliorer le suivi du statut vaccinal des patients.
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