La rhubarbe : une nouvelle arme anti-cancer
Publié le 27 octobre 2015 à 11:22
Manger du crumble de rhubarbe, c’est bon pour les papilles, mais il semblerait que ce soit également bon pour notre santé puisque le pigment rouge qui lui donne sa couleur rouge caractéristique serait capable de limiter la croissance des cellules cancéreuses.
Un aliment riche en polyphénols
Des chercheurs britanniques avaient découvert, il y a quelques années, que la rhubarbe était très riche en polyphénols. Ces constituants, aux vertus anti-oxydantes, conféraient à ce légume des propriétés anti-cancers, propriétés accentuées lorsqu’il était consommé cuit (en crumble par exemple) car cela augmentait la concentration en polyphénols.
Une nouvelle étude américano-chinoise vient renforcer ces conclusions en montrant que la rhubarbe contient un pigment, la pariétine, capable de bloquer la croissance des cellules tumorales.
L’importance de la pariétine, un pigment qui donne sa couleur rouge à la rhubarbe
Une étude effectuée par une équipe de chercheurs de l'Université d'Emory à Atlanta (Etats-Unis), d'instituts de recherche américains et de la Peking University de Beijing (Chine), a montré que la rhubarbe contient de la pariétine, un pigment capable d'inhiber une protéine indispensable à la croissance des tumeurs.
Pour démontrer cela, les scientifiques ont fabriqué une solution concentrée de ce pigment et l’ont ajoutée à des cellules leucémiques : au bout de 48 heures, 50% d'entre elles disparaissaient.
Les chercheurs ont ensuite testé la pariétine chez des souris à qui des cellules cancéreuses humaines avaient été injectées pour les besoins de cette nouvelle expérience. Ils ont également constaté la réduction de la croissance de ces cellules.
Comment la pariétine bloque-t-elle la croissance des cellules cancéreuses ?
La pariétine bloque la protéine 6PGD, qui participe activement à la croissance des cellules tumorales. En effet, sans 6PGD, la prolifération des cellules et la croissance tumorale est ralentie.
Ces résultats sont encourageants, mais des études complémentaires doivent maintenant être effectuées sur l’être humain pour vérifier l’efficacité de ce légume comme anti-cancer.
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