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Larynx artificiel : une première implantation réalisée avec succès

Publié le 09 octobre 2013 à 09:18

La première implantation d’un larynx artificiel, annoncée ce lundi, se révèle être un véritable succès.

Les hôpitaux universitaires de Strasbourg ont annoncé ce lundi le succès d’une première implantation de larynx artificiel effectuée en juin 2012. C’est une première mondiale.

 

L’annonce de cette intervention n’intervient qu’un an après l’opération car il a fallu assurer le suivi du patient afin d’être certain du succès de cette implantation.

 

Cette opération a été réalisée sur un homme de 65 ans qui souffrait d’un cancer du larynx. Pour rappel, le larynx est un conduit qui se trouve au carrefour des voies aériennes et digestives, entre la trachée et le pharynx, et qui joue un rôle important dans la phonation, puisqu’il abrite les cordes vocales.

 

Cette opération s’est déroulée en deux temps : tout d’abord, après l’ablation du larynx du patient, une bague en titane a été implantée, faisant office de cheminée entre la base de la langue et la trachée. En quelques mois, cette bague s’est intégrée aux tissus environnants, devenant ainsi partie intégrante de la gorge. Dans un deuxième temps, les chirurgiens ont inséré un dispositif constitué de plusieurs valves (petits clapets qui permettent à l’air de circuler, sans pour autant faire de fausses routes lors des repas). Le patient peut, grâce à ce système, de nouveau respirer par voie haute.

 

Il faut rappeler que 1 500 ablations totales du larynx (laryngectomies) sont réalisées chaque année, entraînant une trachéotomie permanente, c’est-à-dire une ouverture pratiquée dans la trachée afin de permettre la respiration. Les patients ayant subis une trachéotomie sont incapables de respirer, de parler, voire de manger normalement. Une généralisation de cette procédure d’implantation du larynx offrirait donc une alternative à la trachéotomie.

 

Les chirurgiens des Hôpitaux de Strasbourg doivent encore multiplier les essais cliniques et poursuivre le développement de cette technologie  avant d’envisager une diffusion plus large de cette procédure. 

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