Le budget de la Sécurité Sociale encore loin de l’équilibre
Publié le 30 septembre 2013 à 09:00
Le gouvernement a présenté son deuxième budget Sécurité Sociale avec pour objectif de réduire le déficit de 3,4 milliards d’euros.
Le gouvernement a présenté jeudi dernier son deuxième budget Sécurité Sociale depuis son arrivée au pouvoir. L’objectif est de revenir au niveau « d’avant-crise », c’est-à-dire à moins de 13 milliards d’euros de déficit.
Le gouvernement a déjà annoncé des réformes des branches retraites et famille en 2013, ce qui devrait faire reculer le déficit de 1,2 à 2,3 milliards d’euros en 2014. Par contre, la branche maladie reste la plus déficitaire des quatre branches de la sécurité Sociale (famille, retraite, accidents du travail / maladies professionnelles et maladie) avec un déficit de près de 7,7 milliards d’euros cette année.
Dans cette branche maladie, le gouvernement souhaite réduire le déficit de 2,9 milliards d’euros. Les mesures porteront notamment sur l’hôpital et le prix des médicaments.
Les laboratoires pharmaceutiques contribueront pour la plus grosse part avec 960 millions d’économie constituée essentiellement par des baisses de prix des médicaments et une modification de la tarification des génériques. La Ministre de la santé, Marisol Touraine, propose la création de nouveaux génériques « Nous ouvrirons la possibilité de délivrer des versions 'génériques' des médicaments issus des biotechnologies, les biosimilaires ». Elle envisage également une économie de 120 millions d’euros sur certains dispositifs médicaux comme les fauteuils roulants, les pansements, les appareils orthopédiques…
L’hôpital contribuera à hauteur de 440 millions d’euros : « A l'hôpital, nous prévoyons un effort de 440 millions. Les établissements de santé vont continuer à contenir leur budget, notamment pour leurs achats, et favoriser le développement de la chirurgie ambulatoire, qui permet aux patients de rentrer chez eux le jour même lorsque c'est possible », a précisé la Ministre.
Parmi les mesures envisagées également, la délivrance des médicaments à l’unité. Cependant cette proposition pose certains problèmes comme le précise Renaud Nadjahi, président de l'Union des syndicats des pharmacies d'officine en Ile-de-France : « Avec la réglementation, il ne faut pas oublier qu'il y a des informations, des indications, des interactions, une traçabilité qu'il faut indiquer sur la boîte. Comment peut-on gérer tout ça quand le médicament est déconditionné ? ».
D’autres mesures contribueront à la maîtrise des dépenses de santé, comme la baisse du tarif des radiologues et des biologistes libéraux pour 130 millions d’euros, des actions de maîtrise des prescriptions pour 600 millions d’euros.
Les patients, quant à eux, seront exonérés d’efforts ; le gouvernement n’a engagé aucun déremboursement ni baisse des prestations.
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