Octobre rose 2013 : le dépistage du cancer du sein, c’est essentiel !
Publié le 03 octobre 2013 à 09:00
Avec « Octobre rose 2013 », la nouvelle campagne de mobilisation en faveur du dépistage du cancer du sein vient d’être lancée.
Depuis maintenant neuf ans, un programme de dépistage organisé du cancer du sein a été mis en place par les autorités sanitaires. Cette année encore la campagne « octobre rose 2013 » sera axée sur la radio, sur des outils d’information destinés aux femmes et aux professionnels de santé ainsi que sur des actions régionales avec une mobilisation de toutes les associations de lutte contre le cancer.
Le cancer du sein est la première cause de cancer chez la femme avec 11 886 décès l’an dernier.
Le dépistage organisé invite toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans à se rendre chez un radiologue pour faire une mammographie (dépistage pris en charge par l’assurance maladie). Hélas, comme le rappelle l’Institut National du cancer (INCa), le taux de participation à ce dépistage stagne depuis 2008 aux alentours des 53 %, alors que les experts de santé publique souhaiteraient atteindre un taux de 65 à 70 %. En effet, les données actuelles estiment qu’une femme sur huit sera concernée au cours de sa vie par ce type de cancer (cancer qui, s’il est détecté précocement, pourrait être guéri dans plus de 90 % des cas).
Bien que 20 % des cancers du sein soient diagnostiqués avant l’âge de 50 ans (avec 8 % de décès liés à cette pathologie), les autorités sanitaires ne souhaitent pas modifier les bornes d’âge du dépistage organisé, en raison notamment des risques liés à une irradiation précoce.
Cette nouvelle campagne intervient autour d’une polémique concernant les risques de sur-diagnostic et donc de sur-traitement de petites tumeurs qui n’auraient jamais été dangereuses (risques estimés à moins de 20 %). Cependant, 16 000 cas de cancers réels du sein ont tout de même été détectés grâce à ce programme de dépistage. De plus, le dépistage organisé aurait permis de réduire la mortalité par cancer du sein de 15 à 21 % et d’éviter de 150 à 300 décès pour 100 000 femmes participant régulièrement à ce dépistage.
L’INCa a reconnu également un risque de décès provoqué par la radiothérapie qui pourrait toucher entre 1 et 5 femmes pour 100 000.
La balance bénéfices/risques reste donc largement en faveur du dépistage organisé, comme le précise le DR Frédéric de Bels, responsable du département de dépistage à l’INCa.
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