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Le tabac protégerait-il contre la maladie de Parkinson ?

Le tabac protégerait-il contre la maladie de Parkinson ?

Publié le 05 février 2015 à 14:00

Selon plusieurs études, il y aurait plus de risques de développer la maladie de Parkinson quand on n’est pas fumeur ou lorsqu’on est capable d’arrêter facilement de fumer.

Finalement être fumeur sans pouvoir s’arrêter serait peut-être de bon augure…

Fumer protégerait-il de la maladie de Parkinson ?

Plusieurs études démontrent qu’il y a proportionnellement moins de fumeurs parmi les patients atteints de maladie de Parkinson que dans la population générale.

Par ailleurs, les fumeurs de longue durée ou ceux qui ont énormément de mal à arrêter le tabac sont moins à risque de développer cette maladie.

Arrêter facilement de fumer ne serait pas un bon signe

Une étude américaine a donc voulu évaluer les liens entre le risque de développer la maladie de Parkinson et la difficulté à stopper la consommation de tabac ou le fait d’utiliser des substituts nicotiniques.

Les analyses ont été effectuées sur 1 808 malades atteints de maladie de Parkinson et 1 876 sujets contrôles.

Résultats : il y avait moins de fumeurs parmi les personnes malades (750 malades contre 833 contrôles).

Et parmi les anciens fumeurs, ceux qui avaient eu de grandes difficultés pour arrêter de fumer étaient moins souvent atteints par la maladie de Parkinson (64 malades contre 92 contrôles).

Enfin, ceux qui utilisaient des substituts de nicotine étaient moins susceptibles de développer la maladie de Parkinson (l’utilisation de substituts nicotiniques étant liée à la difficulté à arrêter le tabac.

Quelles conclusions en tirer ?

Au vu de ces résultats, les auteurs de l’étude émettent l’hypothèse que la facilité à arrêter de fumer serait une manifestation précoce de la maladie de Parkinson plutôt que de considérer le tabac comme un neuroprotecteur.

Pour autant, il est également possible que les mécanismes responsables de la maladie de Parkinson amènent à un évitement du tabac ou à une facilité particulière pour arrêter de fumer.

Cette distinction est importante car soit le tabagisme peut être considéré comme ayant un effet préventif de la maladie de Parkinson, soit son sevrage facile est un simple marqueur précoce de cette maladie.

Des études plus approfondies doivent encore être réalisées pour comprendre les mécanismes de ce lien.

Toutefois, avant de voir le côté préventif du tabagisme, n’oublions pas tout de même, que le tabac tue 6 millions de personnes chaque année dans le monde…

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