Les anti-rhumes à nouveau pointés du doigt
Publié le 27 décembre 2012 à 08:00
Certains médicaments vasoconstricteurs utilisés contre le rhume entraînent des risques cardio-vasculaires très graves.
Sous surveillance depuis plusieurs années, la pseudoéphédrine, que l’on trouve dans de nombreux produits utilisés contre le rhume (Actifed®, Dolirhume®, Rhinadvil®, Sudafed®) fait encore parler d’elle.
Produit dopant, coupe-faim, cette molécule est connue pour ses travers mais aussi pour ses propriétés décongestionnantes. Or, la Commission de Pharmacovigilance de Toulouse (chargée, entre autre, de surveiller les effets secondaires des médicaments) vient de rendre les résultats d’une étude concernant ce produit et signale certains effets secondaires cardio-vasculaires très graves (angor, infarctus du myocarde, crise hypertensive…).
Cette Commission de Pharmacovigilance estime que ces effets indésirables (même s’ils sont très rares de l’ordre de 0,70 cas pour 1 million de traitements) ne sont pas acceptables, d’autant que ces médicaments ne permettent pas de guérir un rhume, ni même d’en écourter sa durée, mais diminuent juste la congestion nasale (ce qui pourrait être obtenu par du sérum physiologique).
La Commission propose donc de relister ces médicaments, c'est-à-dire que leur obtention ne se ferait que sur prescription médicale.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, quant à elle, ne se dirige pas vers un relistage, mais étudie d’autres solutions comme notamment le renforcement du rôle du pharmacien par ses conseils et par l’information qu’il doit donner aux patients concernant les risques possibles liés à la pseudoéphédrine.
Pour l’instant le retrait du marché de ces produits n’a pas encore été évoqué, comme cela avait été le cas pour la phénylpropanolamine (autre décongestion nasal) dont la vente avait été suspendue en 2008.
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