Les homosexuels vont-ils pouvoir donner leur sang ?
Publié le 22 juillet 2013 à 03:00
Actuellement, en France, les homosexuels n’ont pas le droit de donner leur sang, mais les choses pourraient bientôt changer.
En France, les homosexuels hommes n’ont, actuellement, pas le droit de donner leur sang. Cependant, un rapport rendu mardi 16 juillet préconise de mettre fin à cette éviction. Ce rapport, remis par l’organisation de la filière sang en France, relance le débat contre la discrimination envers les homosexuels exclus d’office du don sang.
Cette réglementation qui exclue les homosexuels hommes date de 1983. Tout donneur ayant eu une relation sexuelle (même une seule fois dans sa vie) se voit automatiquement interdire le droit de donner son sang. Cette réglementation se basait sur des statistiques selon lesquelles le virus du sida était plus fréquent chez les homosexuels.
Cette réglementation a ensuite été renforcée par l’arrêté de 2009 qui précise les contre-indications du don du sang ; parmi ces contre-indications se trouve la phrase suivante « être un homme ayant eu des rapports sexuels avec un homme ». Cette exclusion, permanente et non temporaire, intervient en amont du questionnaire individualisé que le professionnel de santé délivre aux personnes qui souhaitent donner leur sang.
Le rapport rendu le 16 juillet dernier explique qu’« un homosexuel en couple, stable dans sa relation et n’ayant pas eu de relation à risque dans un délai susceptible d’être couvert par un dépistage sérologique, peut percevoir son éviction comme discriminatoire ».
Le rapport propose donc d’adopter un critère d’exclusion unique, quelque soit le type de sexualité de la personne (homosexuelle ou hétérosexuelle), fondé plutôt sur les comportements de chaque individu. Ainsi, cela permettrait de rétablir l’égalité des traitements.
D’ailleurs, ces dernières années, de nombreux pays sont déjà revenus sur la question et la plupart ont levé cette restriction.
L’avis de Marisol Touraine, Ministre de la santé, reste très vague sur ce sujet « je ne trouve pas normal qu'il y ait un élément de discrimination, pour autant je ne peux lever l'interdiction qui existe que si on me donne une garantie absolue que cela n'apportera pas plus de risques pour les transfusés », phrase assez vague qui n’annonce pas vraiment de changement dans les mois à venir…
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