La maladie cœliaque ou intolérance au gluten
Publié le 16 mai 2014 à 10:00
La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, peut avoir des conséquences désatreuses sur la santé, si elle n’est pas diagnostiquée. Le régime sans gluten est souvent présenté comme une mode… Pourtant, certaines personnes souffrent réellement de la maladie cœliaque, une véritable intolérance au gluten, qui oblige à éliminer à vie tout les aliments qui contiennent du gluten.
la maladie cœliaque : qu’est-ce-que c’est ?
La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une maladie auto-immune (maladie où le corps fabrique des anticorps contre ses propres organes).
Lorsqu’on est atteint par cette pathologie, l’absorption de gluten (contenu dans certaines céréales comme le blé, l’avoine, l’orge, le seigle, l’épeautre) provoque une réaction inflammatoire au niveau de l’intestin entraînant une atrophie des villosités intestinales : ces villosités sont de minuscules replis de la paroi de l’intestin grêle qui permettent une bonne absorption des nutriments.
Lorsque l’on souffre d’intolérance au gluten, les vitamines et nutriments essentiels contenus dans l’alimentation sont alors moins bien assimilés, ce qui engendre des carences pour l’organisme aux conséquences parfois très graves pour la santé.
En France, 500 000 personnes seraient atteintes d’intolérance au gluten, mais seulement 10 % d’entre elles seraient informées de leur état.
En Europe, la maladie cœliaque toucherait environ 1 personne sur 100, trois fois plus qu’aux Etats-Unis.
Certaines populations comme les chinois, les japonais ou les africains ne connaissent pratiquement pas de problème d’intolérance au gluten (populations pour qui le blé ne constitue pas un aliment de base).
Les femmes sont deux à trois fois plus touchées que les hommes
Même si cette maladie peut commencer dès l’enfance (environ dans les 2 ans qui suivent l’introduction du gluten dans l’alimentation du bébé), le pic de survenue de cette maladie se situe généralement entre 20 et 40 ans.
Plus rarement, la maladie cœliaque peut apparaître après 65 ans.
Causes et symptômes
On connaît mal les origines de la maladie cœliaque. Il semble qu’un facteur génétique soit en cause, puisque des enfants de personnes intolérantes au gluten ont 10 fois plus de risque d’être atteints par cette maladie.
D’autres facteurs sont également suspectés comme l’introduction trop précoce de gluten dans l’alimentation ou la présence d’un virus dans l’organisme (adénovirus 12).
Le diagnostic de la maladie cœliaque est souvent difficile car les symptômes sont assez divers et pas forcément très spécifiques.
Les symptômes peuvent se présenter sous forme de signes généraux :
- diarrhées
- maux de ventre
- fatigue
- ballonnements
- selles graisseuses
- aphtoses
Les problèmes de malabsorption au niveau intestinal et donc de carences alimentaires se manifestent également sous différentes formes :
- perte de poids, retard de croissance, perte de masse osseuse (par défaut d’absorption du calcium, notamment)
- anémie par manque de fer
- troubles gynécologiques avec des troubles menstruels (voire des aménorrhées), des problèmes de stérilité ou d’avortements à répétition.
- douleurs articulaires
Traitements et solutions
Lorsque le diagnostic de la maladie cœliaque est, grâce à une prise de sang faite à jeun (qui permet de rechercher les anticorps spécifiques à la maladie) et éventuellement grâce à une biopsie intestinale (qui permet d’examiner les villosités intestinales), la seule solution pour lutter contre cette maladie est l’éviction totale du gluten.
Le gluten omniprésent
Le gluten est partout dans nos assiettes : dans le pain, les gâteaux, les pâtes, les céréales du petit déjeuner, les pizzas, la semoule, mais aussi dans la bière, le surimi, les cacahuètes grillées, la poudre de cacao, le jambon sous vide, le poisson pané et même dans de nombreux médicaments (comme le Doliprane par exemple)…
Manger sans gluten : savoir lire les étiquettes
C’est la solution la plus sûre pour éviter le gluten dans les aliments.
Les ingrédients à éviter sont nombreux, en voici une liste non exhaustive : blé, fécule de blé, avoine, orge, épeautre, malt, seigle, kamut, pain azyme, gruau… Il faut se méfier des aliments avec des gélifiants non précisés, des phrases écrites en tout petit « traces de gluten »…
Vous pouvez, par contre, vous fier au logo « épi de blé » barré d’un cercle de l’AFDIAG (Association française des intolérants au gluten).
Orientez-vous vers certaines marques présentes dans les magasins Bio (et même, maintenant, dans certaines grandes surfaces) comme Bjorg, Gerblé, Le pain des Fleurs, Bonneterre…
Et n’oubliez pas que dans une alimentation sans gluten il reste des alternatives comme le riz, la polenta, le quinoa… Les farines de blé peuvent être remplacées par des farines de sarrasin, de maïs ou de châtaigne.
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