Migraine : les différents traitements
Publié le 13 février 2014 à 11:00
La migraine, maladie très handicapante, n’est pourtant pas une fatalité : un large éventail de traitement existe.
Les différents traitements médicamenteux
Plusieurs types de traitements existent : les traitements de la crise et/ou les traitements de fond (quand les personnes ont des crises fréquentes).
Les traitements de la crise
En première intention, pour calmer une crise mineure ou débutante, on utilisera du paracétamol (Doliprane®, Dafalgan®, Efferalgan®…), de l’acide acétylsalicylique (aspirine) ou de l’ibuprofène (Nurofen®, Advil®, Spedifen®…).
Plus efficaces, car agissant sur les récepteurs de la douleur situés dans le cerveau, on pourra également utiliser le tramadol (Topalgic®, Zumalgic®, Contramal®…) ou la codéine (Co doliprane®…).
Pour les crises plus intenses, des médicaments plus spécifiques seront utilisés : les triptans qui sont des médicaments vasoconstricteurs (qui rétrécissent les vaisseaux sanguins). Ces produits sont actifs par voie orale, nasale ou en injection sous-cutanée. Il s’agit de produits comme Zomig®, Naramig®, Relpax®, Imiject®, Imigrane®…
Les traitements de fond
Les bêta bloquants, initialement utilisés dans les maladies du cœur, peuvent être utilisés en traitement de fond des migraines. Il s’agit du propanolol (Avlocardyl®), du métoprolol (Lopressor®), de l’aténolol (Tenormine®)…
Les anti-sérotonines comme le pizotifène (Sanmigran®), l’oxétorone (Nocertone®) ou le méthysergide (Desernyl®). Ces médicaments empêchent la sérotonine, neurotransmetteur de la douleur, de se fixer.
Un inhibiteur calcique, la flunarizine (Sibelium®).
Un antidépresseur, l’amitriptyline (Laroxyl®).
Il existait des médicaments à base de dérivés d’ergot de seigle qui étaient également utilisés pour soigner les migraines, mais ces produits ont été retirés du marché le 5 novembre 2013 en raison de leur rapport bénéfice/risque défavorable. Il s’agissait notamment du Tamik®, du Seglor®, de l’Ikaran®...
Les traitements d’avenir
?Le Botox
Surtout connu pour ses propriétés antirides, la toxine botulique est utilisée au Royaume-Uni dans le traitement préventif de la migraine chronique. Les propriétés anti-migraineuses du Botox ont été découvertes dès les années 1990, auprès de personnes migraineuses traitées pour leurs rides : leurs céphalées avaient miraculeusement disparues. Des études ont alors été réalisées avec des résultats plus que probants : grâce au Botox, le nombre de jours de migraines étaient diminué de 25% et le nombre d’heure de céphalées de 75 % !
En France, des chercheurs ont décidé de lancer prochainement une étude sur des patients afin d’appuyer la demande d’autorisation de mise sur le marché du Botox auprès de l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé.
Les ondes magnétiques
cette technique a été étudiée chez des patients atteints de migraine avec aura. La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) consiste à délivrer des impulsions magnétiques au niveau du cerveau, modifiant le fonctionnement électrique des neurones.
Des études ont été réalisées sur des personnes souffrant de migraine qui devaient porter un boitier TMS à l’arrière de la nuque : 39 % des patients n’avaient plus du tout mal à la tête au bout de 2 h. Cet effet s’est maintenu au moins 48 h après le traitement. Ces résultats doivent maintenant être affinés pour savoir si ce système fonctionne sur les migraines sans aura, pour connaître combien de temps le patient doit maintenir en place son boitier TMS…
Les médicaments antagonistes du CGRP
Le CGRP est un peptide lié à la calcitonine. Alors que les triptans sont vasoconstricteurs (ils resserrent les vaisseaux), les antagonistes du CGRP bloquent dès le départ un vasodilatateur, évitant ainsi la douleur de s’installer. Selon les scientifiques, ces nouveaux médicaments seraient aussi efficaces que les triptans, avec moins d’effets secondaires. Ils pourraient être commercialisés d’ici 2 ans.
Un anti-épileptique : le topiramate (Epitomax®)
Le topiramate (Epitomax®) est actuellement utilisé pour les problèmes d’épilepsie. La migraine étant un désordre neurologique, des scientifiques ont décidé de tester le topiramate en traitement de fond des migraines : dès le premier mois de traitement la fréquence moyenne des céphalées avait diminué significativement (baisse de 36%). De plus amples études doivent encore être faites pour vérifier le pouvoir prophylactique de cet antiépileptique.
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